Friday, 13 November 2009

Lady Oscar, Jacques Demy 1978




English version follows the French one!
En 1978 Jacques Demy réalisait Lady Oscar pour une production japonaise. Adapté du manga la Rose de Versailles qui fut diffusé comme dessin animé sous le nom de Lady Oscar à la fin des années 1980. Lady Oscar raconte la vie, d’une femme qui fut élevée comme un homme à la fin du dix-huitième siècle. Elle devient garde du corps de la reine Marie Antoinette.
La première fois que j’ai entendu parlé de ce film de Jacques Demy, c’était à la fin des années 1990, lorsque toute son œuvre fut restaurée et intégralement proposée sur grand écran. à l’époque je vivais en province, et Internet balbutiait, ma vie de cinéphile était faite de frustrations ! À Noël dernier Agnès Varda avec Ciné Tamaris a sorti un coffret dvd contenant l’intégrale des films de Demy. J’ai bavé devant l’objet un certain temps, et c’est pour mon anniversaire que ma très chère amie V. me l’offrit ! (merci ma poule)
Donc finalement ma curiosité put être satisfaite de voir l’adaptation par un réalisateur de la génération de mes grands parents d’un manga de mon enfance ! Je dois dire que je n’était pas très fan du dessin animé je le trouvais assez cucul, et je ne comprenais pas tellement l’orientation sexuelle de Oscar !Il me semble que Lady Oscar n’était pas vraiment destiné aux enfants dont la perception du monde est relativement simpliste, on n’y attendait seulement qu’Oscar se révèle : porte une robe ou qu’elle fasse un sort à cette pétasse de Marie Antoinette !


Maintenant le film : d’abord je dois dire pour ceux qui voient systématiquement les choses au premier degré, que Lady Oscar est une fantaisie qui ne cherche pas à être un film historique ou a être vraisemblable. Il traite de la fascination qu’ont les japonais pour les personnages au genre ambiguë. Si vous avez vu La Vengeance d’un Acteur,où le personnage principal passe tout le film habillé en femme ou bien peut-être vu des mangas comme Ramna ½ ou le Chevalier d’Eon vous savez que l’ambiguïté sexuelle ou la versatilité de genre est un thème relativement commun qui se dédouane de la moralité « manichéenne » occidentale!
Ensuite pour ceux qui préfèrent le dessin animé et snobent toute adaptation filmique, vous devez savoir que cette adaptation eut de fait beaucoup de succès en Asie ! Il ne faut pas se faire plus royaliste que le roi !
Le film fût tourné avec des acteurs britanniques, qui pour la plupart sont demeurés inconnus. Le casting est très bon, Oscar ( Catriona MacColl) rend le trouble de son personnage crédible, André (Barry Stokes) est très bon et très beau, Marie-Antoinette est drôle (Christine Böhm) …
J’ai beaucoup aimé ce personnage, je pense que nous avons appris à aimer les pestes ou à rire d’elles grâce aux frasques de la bling bling Paris Hilton et à Blair Waldorff de Gossip Girl !Je la trouve irrésistible quand elle dit à son fils qu’elle est capable de régner car Dieu sachant qu’elle serait reine lui a donné les qualités pour gouverner (Tiens ça me fait penser à une affaire récente ça !)
Le film commence à la naissance d’Oscar, sa mère meurt en couche et son père psychotique qui voulait un garçon mais n’eut que des fillettes décide qu’il l’élèvera comme un mâle !
Heureusement pour Oscar, elle n’a vraiment pas l’air d’un garçon ! Et Demy a eu l’extrême bon goût de ne pas fuir devant la perversité de la situation. Elle attire aussi bien les femmes conscientes de sa nature, que les hommes qui la prennent pour un homme ! Oscar s'ouvre à sa propre féminité quand elle est pour la première fois troublée par l’amant suédois de la reine !
André qui fut élevé à ses côtés, l’a toujours aimée, et c’est lorsqu’elle porte une robe pour séduire le suédois (qui ne la reconnaît pas en femme) qu’il lui révèle ses sentiments en l’embrassant ! Oscar effrayée et arguant qu’étant, elle, noble et lui roturier, ils n’ont pas d’avenir, retourne à ses habits d’homme !
Il y a dans ce film une scène magnifique: c’est lorsque le père d’Oscar semblant se souvenir qu’elle est une fille décide de la marier. Oscar se présente à ses fiançailles en homme et pour épouvanter son futur mari, séduit et embrasse une des femmes de l’assemblée, seulement voilà celui-ci est au contraire très excité, et lui promet de l’initier à toutes les perversions du divin marquis ! Franchement comme ne pas aimer ce film ! Oscar qui voit la reine dépenser sans compter est consciente de la croissante colère du peuple et finie par rejoindre la révolution et sa féminité dans le lit d’André !
La plupart des gens qui n’aiment pas les films de Jacques Demy et lui reprochent d’être naïf et cucul, ne les ont jamais regardés de prés. Leur perception m’a toujours parue faussée, car tous ses films sont saupoudrés d’une perversion salvatrice et catharsique et moi je me délecte à chaque fois !





In 1978 Jacques Demy shoot a film for the Japanese, adaptation of a famous manga the rose of Versailles depicting the life of a woman raised as a boy at the end of the eighteenth century in France. She will become Marie Antoinette’s body guard.


I first heard of this Demy’s opus, when all his films, after restoration, were back on the big screens at the end of the nineties. In those days without internet and in medium cities, the life of a cinephile was made of frustrations. I took this opportunity to see some of his classics on the big screen, and for the less well known, well I had to make some pecuniary decisions and saw, A Room in Town, A Slightly Pregnant Man, and the Pied Piper. Last Christmas Agnes Varda and Ciné Tamarisreleased a complete DVD boxset of all Demy’s films. I watered in front of this beautiful object for a few months, and my dear friend V. had the nicest gesture by offering it to me for my birthday, last July.
So Finally I saw Lady Oscar. I was extremely curious to see this film because, like most of the kids raised in France in the eighties, my imagination grow with Japanese animation, and seeing a film from a director from the generation of my grandparents making an adaptation of an anime of my generation was very exciting! Under the name of Lady Oscar, like the film, we saw the animated adventures of Oscar dressed as a man, in the pre French revolution Versailles.
I need to say for the first degree spirits and for the first degree manga fans, that Demy’s film is a fantasy, he’s not trying to depict the years before the revolution in a realistic way, not even to follow the exact course of History, plus if you didn’t grew up and preferred the anime, let me tell you, that if Lady Oscar was barely released in Europe it was a very big success in Asia, so no need to snub it under the pretence it’s not following the books!
All the cast is British. I really enjoyed this film, Marie Antoinette is spoiled and megalomaniac, the sort of character we learnt to enjoy watching with the ridiculous Paris Hilton, or series like Gossip Girl. She’s mental and it’s delightful to hear her saying to her child that “off course I know how to rule a country because God gave me this ability!”
The film begins by the birth of Oscar. Her mother dies during labour, and because he already had a few daughters and longed for a boy, her father, decides that Oscar will be raised as a boy, to join the army later. Luckily for her, Oscar is very feminine and Demy had the fantastic taste not to hide the perversity of her situation. Women are in love with her, and men even when they think she’s a man are attracted! Her femininity is actually revealed to Oscar when she is first sexually aroused by the Swedish lover of the queen!
André who was raised with her, has always been in love with her, and that’s when like in a fairy tales she wears a dress that he reveals his feelings to her by a kiss. Oscar is scared and confused and for a while refuses this newly discovered femininity. She’s enslaved to her father will and also believes that she can’t love André because she’s an aristocrat and he’s a commoner. She also became aware of the poverty of the people compared to the richness of the court. It’s when her father decides to get her married (weirdly remembering that she’s a girl) that Oscar decides to join the revolution.


I particularly love the scene of her engagement party, when she dances and kiss a girl to frighten her fiancé, but actually this one who’s a follower of the marquis de Sade, is really excited and promise to initiate her in perversity!
Come one what’s not to love in that?
Most of the people who disregard Jacques Demy’s films think that they are overly naïve and childish. They’re just unable to see how he loves to spice situations. With only one extract of A Room in Town I can make them forget they ever thought that. A slight powdering of perversity runs in all his film, and that’s why they're so delicious!




No comments:

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...