Sunday, 22 November 2009

The Box (Richard Kelly)



La version française suit la version anglaise.



How a psychological test turned into a metaphysical questioning.
If the casting and the trailer didn’t attract me to this film, the name of Richard Kelly did.
This is the cinematographic adaptation of a short story written by Richard Matheson called Button, button
A man with an half destroyed face rings at the door of a young couple with a child and presents them a deal: if they push the button someone will die and they’ll get 1 million dollars.
Altogether reminiscent of the seventies psychological tests on morality and of the principles of storytelling (of course if you don’t press the button there is no story to tell) Richard Kelly pushed a bit further the universe he created with Donny Darko, if this time the temporality is continuous, the explanation of the situation is more connected with metaphysics than physics (Einstein’s principles).
Donny Darko was the story of an individual into a time loop, with possibilities to have glimpse behind the curtain of life and time. The Box interrogates the philosophical concept of free will and determinism, but also the human factors of empathy and forgiveness.
The heroes this time are adults but the story also takes place in the seventies and lots of images and impressions are echoing Donny Darko’s, as if it was the other side of the same coin. In both films there are handbooks, aquatic passages, strange coincidences and paranoia, as if Richard Kelly was trying to induce or explain a particular vision of the world. These films also have the qualities of seventies movies, they’re lead back and take their time exploring the situation and the characters persona instead of being solely focused on the action. What’s brilliant in Kelly’s films is that he grounded his characters, made them specific and human, and even if it’s transfiction, and falls beautifully into weirdness it’s incarnated, warm, dramatic and emotional and the actors are all fabulous (even Cameron Diaz (we should remember she was good in Being Malkovitch)).
The aesthetics this time reminds of Kafka and Magritte. There is a beautiful, almost poetic theme, the one of amputation, alteration of the body.
I am trying to tell nothing about what happens after the button is pushed, because you need to see it. But maybe later I’ll let you know that there are no questions of good and evil, paradise and God, it’s all about the manipulation of human beings to make them look evil. It’s all a matter of point of view; if you want to kill your dog you accuse him of having the plague!

Ou comment un test psychologique se transforme en questionnement métaphysique.
Si, ni la distribution, ni la bande annonce ne m’attiraient, seul le nom de Richard Kelly me fit désirer voir ce film.
Voici l’adaptation cinématographique d’une nouvelle de Richard Matheson appelée en français le Jeu du Bouton (qui fut aussi mise en scène pour la Quatrième Dimension)
Un homme au visage a moitié détruit sonne à la porte d’un jeune couple avec enfant et leur propose une opportunité: s’ils appuient sur le bouton quelqu’un va mourir et ils obtiendront un million de dollar.
Cette histoire rappelle à la fois les tests psychologiques des années 1970 (comme celui qui est au centre du I comme Icare de Verneuil (film qui a très mal vieilli)) et les principes de base du fonctionnement de la fiction (si personne n’appuie sur le bouton, il n’y a pas d’histoire). Richard Kelly a repoussé un peu plus loin les limites de l’univers qu’il avait crée avec Donny Darko, si cette fois la temporalité est continue, les explications de la situation deviennent plus métaphysiques que physiques (Cf Einstein)
Donny Darko racontait l’histoire d’un jeune home pris dans une boucle temporelle, dans un monde parallèle qui lui donnait l’opportunité de jeter un œil derrière le rideau du temps et de la réalité. The Box interroge les concepts philosophiques de volonté, de liberté et de déterminisme, en y incluant les éléments humains de l’empathie et du pardon.

Les personnages principaux, cette fois, sont des adultes, mais comme dans Donny Darko l’action se passé dans les années 70, et beaucoup d’images et d’impression lui font écho, comme si The Box et Donny Darko étaient deux facettes d’une même pièce. Dans les deux films il y a des manuels qui expliquent ce qui se passe et la démarche à suivre, des passages aquatiques, de drôle de coïncidence et la paranoïa, comme si à travers ses films Richard Kelly essayait de nous transmettre une vision du monde plus complexe : sa vision du monde. Ces films ont aussi les qualités de ceux des années 1970, ils portent un rythme relativement naturel et relax, ils explorent de fond en comble la vie sociale des personnages autant que l’action dans laquelle ils sont prisonniers. Ce qui est Brillant dans les films de Kelly, c’est que les personnages ont une existence propre, ils sont spécifiques et humains, et même si ce film est de la « transfiction », et tombe souvent merveilleusement dans l’étrange, il est profondément incarné, chaleureux, dramatique, émotionnel et les acteurs sont fabuleux (même Cameron Diaz (avons-nous oublié sa performance de Dans La Peau de John Malkovitch, pour craindre un film dans lequel elle joue ?)
L’esthétique de ce film rappelle Kafka et Magritte, et il y a un thème magnifique et presque poétique celui de l’amputation et de l’altération du corps.
J’essaye autant que possible de ne rien vous dire de ce qu’il advient après que le bouton est poussé. Peut être que plus tard je vous proposerais mes clefs (à vous de voir) je vous ferais savoir qu’il n’est pas question du bien et du mal, ni de dieu, ni du paradis, qu’il s’agit plus de manipulation de l’être humain pour laisser penser qu’il est déterminé au mal, après tout n’accuse t on pas son chien d’avoir la peste quand on veut le tuer.


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