ENGLISH VERSION FOLLOWS THE FRENCH ONE
Individuellement
les films de François Truffaut sont
romanesques, drôles, sublimes ou mystérieux; dans leur ensemble ils
sont faits de récurrences, de scènes primitives rejouées,
moquées ou sublimées (qui dialoguent entre films et enrichissent
leur interprétation). Sa filmographie est un grand éventail
d'indices et de mystères à résoudre, et c'est pour ça que malgré
le temps qui passe je ne m'en lasse jamais et voit et revoit ses
oeuvres avec délectation. Une Belle Fille Comme Moi
est le seul que je n'avais pas encore vu, j'ai réparé,samedi,
cette erreur à la cinémathèque.
Il
s'agit d'une comédie, adaptée du roman du même nom de Henry
Farrell. Elle met en
scène Camille Bliss, Bernadette Lafont, en “petite garce”
avançant dans la vie grâce à ses amants, et Stanislas Prévine,
André Dussolier, jeune professeur de sociologie qui se laisse
embobiner.
Le
schéma du film pourrait être un mélange entre celui de la
sirène du Mississippi (Camille
comme Marion manipule les hommes pour arriver à ses fins), celui de
la mariée était en noir, car l'histoire avance au
fur et à mesure des rencontres masculines. Il serait une prémisse
comique du scénario de La Petite Voleuse ( que mit en
scène Claude Miller directeur de prod d'Une belle fille
comme moi), reprend sur le mode parodique l'évasion du
« centre d'observation des mineurs » des Quatre
cents coups... Bien sûre
Bernadette Lafont est toujours en fuite... L'Amour en
Fuite....
Stanislas
Prévine écrit une thèse sur les femmes criminelles, et rencontre
régulièrement en prison Camille pour qu'elle lui raconte son
histoire. Le film est donc écrit du point de vue détaché d'une
femme qui ne s'implique jamais émotionnellement. Le meurtre de
son père, scène primitive de sa criminalité est mis en scène
de façon burlesque: Philippe Léotard (qui joue aussi le
rôle de son mari, Clovis Bliss), y porte un coussin de comedia del
arte sur le ventre, et la petite Camille s'envole littéralement
avec un coup de pied au cul...
En
expliquant son premier “meurtre” elle le qualifie d'”accident
de la fatalité”: mais elle a retiré l'échelle sous les pieds
de son père.
Elle
se mari, a des amants qui lui sont tous utiles à quelque chose. Mon
préféré est Arthur le dératiseur catholique, joué par le
fantastique Charles Denner (vierge
dans ce film alors qu'il allait devenir L'Homme Qui
Aimait les Femmes). Il
hurle comme une fille voyant Camille nue à l'arrière de sa
camionnette.
Pour l'innocenter, accompagné d'Hélène (Anne Kreiss, une copie presque conforme de la Christine Darbon (Claude Jade) de Baisers Volés ) sa secrétaire amoureuse de lui ( ici le rapport blonde/brune (méchante/gentille) de Vivement Dimanche est inversé), Stanislas part à la recherche de films amateurs. Stanislas et Hélène découvrent alors que c'est un petit garçon appelé Michou et passionné de cinéma qui possède l'indice clef. Dans un premier temps l'enfant refuse de montrer le film car il n'est pas terminé puis alors que la projection s'opère il ne s'intéresse pas à l'action extraordinaire qu'il a filmé: un homme qui se jette du haut de la cathédrale, mais seulement à la qualité des images. Ici Truffaut fait une critique très malicieuse de ces critiques ou cinéastes qui ne s'intéressent qu'à l'aspect technique des oeuvres sans être capable d'y voir l'essentiel c'est à dire s'il se passe ou non quelque chose d'intéressant à l'écran!
C'est Truffaut qui disait que « les films respirent par leurs défauts », et Une Belle Fille comme moi a quelques défauts: il n'est pas toujours très bien joué, mais, il est drôle, spirituel, rythmé, et créatif. Bernadette Lafont y est superbe et à moitié nue les trois quart du temps. Et en voyant ce film, je me suis sentie comme chez moi!
Individually,
each François Truffaut's films are romantic, hilarious,
sublime or mysterious; as a whole they're made of recurrences,
primitive scenes replayed, mocked or sublimed ( these, dialogue from
opus to opus and enhance our understanding of Truffaut's cinema). His
filmography has a big range of clues and mysteries to solve, and that
is why, besides the passing time, I still watch and re-watch his work
with delectation. A Gorgeous Girl Like Me was the only
one that I had never seen, now it has been repaired: I saw it
Saturday at La cinémathèque Française.
It's
a comedy, adapted from Henry Farrell's
novel. It's focusing on Camille Bliss ( Bernadette Lafont),
a «little bitch » using men to get what she wants, and
Stanislas Prévine (André Dussolier),
a young sociology teacher that she hoodwinks.
The
outline of the film could be a mix between Mississippi
Mermaid's (Camille like
Marion uses men), The Bride Wore Black,
because the story moves from man to man. It could be a premise of The
Little Thief's script
(Claude Miller filmed
it, and was part of A Gorgeous Girl Like Me's
staff), of course Camille is always on the run... Love
on the Run... She escapes
from the “centre for observation” like Antoine Doinel in The
Four Hundred Blows...
Stanislas
Prévine is writing a thesis on criminal women, and regularly meets
Camille to listen to her story. She's is jail. So this film is
written in flash backs from the point of view of a detached woman,
who never commit emotionally. The murder of her father, primitive
scene of her criminality is directed like a farcical movie:
Philippe Léotard ( who also plays Camille's husband Clovis
Bliss) wears a comedia del arte cushion as a belly, and makes little
Camille literally fly when he kicks her ass...
She
qualify her first « murder » as a fate incident:
she removed the ladder under her father's feet!
She
marries, and has lovers who all have a purpose in her plan. My
favourite is Arthur, the catholic rat-catcher,
played by the amazing Charles Denner
(in this film he's a virgin, while in The Man who loved
women, he'll be a
womaniser). He screams like a little girl when he finds
Camille naked in the back of his truck.
To
prove her innocence, accompanied by Hélène (Anne kreiss,
almost a mirror image of Christine Darbon (Claude Jade) in
Stolen Kisses) his in love secretary (here the
Confidentially Yours relation Blonde/brunette
(bad/good) is inverted), Stanislas is searching for amateur films.
Stanislas and Hélène then discover that it's a little boy
passionate about cinema called Michou who possesses the key clue.
First the little boy doesn't want to show an unfinished film, then
while the projection is operating he's not interested by the
extraordinary action that taking place on the screen ( a man is
jumping from the top of the cathedral), the only thing that
matters for this little boy is the cinematography's quality.
Here
Truffaut throws a mischievous blow to those critics and filmmakers
only interested in the technical side of films, when what's more
important is what goes on the screen ( action, characters'
relationship...).
4 comments:
It is a hilarious film! Such wonderful characters! I love it.
Did you know that Anne Kreis sent a photo of herself to Les Films du Carrosse? And that's how she got the part of Hélène.
I didn't know that! Thank you for the info :)
My favorite character is "Sam Golden" (played by Guy Marchand) who puts on a sound-effects record of racing cars when he makes love with Camille. Was that in the novel? Or added by the screenwriter? It's a touch of genius.
I don't know I should read the novel to compare, but as I know Truffaut it was probably added, My favourite is Charles Denner's character I think that he is altogether ridiculous, touching, and hilarious :)!
Post a Comment