Bref c'est donc en arial, après cette intro qui n'a rien à voir, que je vais parler de Potiche.
J'attendais impatiemment la sortie de ce film après le buzz créé cet été par la photo de notre Catherine nationale en magnifique survêtement ( utilisons le mot de l'époque) adidas rouge à bandes blanches. Ce survêtement aujourd'hui quotidiennement porté par une autre idole contemporaine que François Ozon dans son amour du camp ne peut ignorer: Tada! La grande Sue Sylvester (jouée par l'incroyable Jane Lynch dans le hélas rapidement en perte de vitesse Glee).
Une autre raison excitait ma curiosité en dehors de mon amour pour le travail de Catherine Deneuve et les mises en plis années 70: Lorsque je vivais à Londres, prise d'une crise de mal du pays, je me suis débrouillée pour revoir les Au théâtre ce soir avec Jacqueline Maillan . Hé oui! nous ne sommes pas jeudi mais je le confesse j'ai voulu devenir comédienne 1: à cause de Marylin Monroe (et un certain goût du drame) et 2: à cause de Jacqueline Maillan. Et oui, J'ai vu Potiche dans Au théâtre ce soir, et alors?!
Dès le début, le générique façon « les saintes chéries » avec Suzanne Pujol(Deneuve) qui fait son jogging en s'émerveillant devant les petits oiseaux m'a conquise.
La force d'Ozon, c'est d'insérer la gravité dans la légèreté, de donner au superficiel de la profondeur. Toutes les critiques évoquent le discours féministe du film et si, bien entendu il me revigore, ça n'est pas de cela dont je parle en évoquant la profondeur. Le poème dit par Karin Viard, sorte de parodie de celui de Rudyard Kipling « tu seras secrétaire ma fille » est d'ailleurs un trait de génie!
Dans le Potiche du théâtre il y avait déjà les parapluies, mais alors que depuis une semaine me trotte dans la tête les merveilleuses chansons de Demy et Legrand « Au magasin les parapluies de Cherbourg » c'est étrange et magnifique de revoir la grande Catherine entourée de parapluies multicolore. J'ai eu envie de l'entendre de nouveau avec la voix d'Anne Germain nous enchanter.
La potiche est émaillée de références mais ne se laisse emprisonner par aucune. François Ozon aime jouer à l'intérieur d'un canevas et l'approfondir en le resexualisant et en ne négligeant jamais aucunes options. Le film ne peut pas sombrer dans le kitsch car la musique originale entre un ou deux morceaux ridiculement âgés,toujours mystérieuse, nous rappelle le côté sombre et mystérieux des êtres humains. Jamais l'image ne se sature, et le film est globalement beau, j'aime les immeubles des années soixante dix ou la déco art déco des bureaux de l'usine. Ce film est un vrai plaisir, il peut combler les féministes, les politiques et les cinéphiles... et le mystère n'est pas encore résolu!
5 comments:
superbe article ! je suis 100% ok avec toi ! et découverte de ton blog...très sympa.
Merci ;D
Bien vu le survêt rouge de la démentielle prof "Sue" de glee! très bon article!La qualité paye toujours sur la quantité!(cf tweets)courage!
Bonsoir, Quand je vois la photo de Deneuve dans les parapluies de Cherbourg, je me dis que de chemin parcouru pour Deneuve qui ne fait pas du "Maillan" (moi j'ai vu cette dernière dans Potiche "Au théâtre ce soir"). Mais le ton du film est très différent de la pièce. Certaines répliques ont été mises au goût du jour. J'ai surtout apprécié les chansons (ah, le groupe "Il était une fois"). Bonne soirée.
c'est vrai!
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