English
Manoel de Oliveira, now that Julien Duvivier is deceased, is the oldest filmmaker in the world. He began his career with silent movies. Such an impressive longevity is not only fascinating but also kind of mysterious. Far from having seen all his movies, I decided to watch this one, after seeing the preview in which an old lady asked her husband played by Oliveira himself if he still loved her! This scene caught my attention, and I thought that this film had something to teach me about life, something that I hadn’t seen before in a movie. I was aware that a proportion of boredom would be present in this opus. I have been slightly or very bored by all the Portuguese films that I’ve seen in my life. But being bored watching a film is not always a bad thing, as I read it somewhere, it can lead to an interesting state of daydreaming or meditation. One day I will develop my theory that each filmic nationalities has its own rhythm, the standard one being the American because it’s the most exported. The question of rhythm and of time management is central in filmmaking.
So this film is a museum in which Manuel, young Portuguese leaving Portugal to immigrate to USA, guides us. We see him getting older, getting married, but all the phases of his life are stamped by explanations and research about the great discoveries and the pride that Portugal should hold of having been the one leading them. The theory of the film being that Christopher Columbus, used to sign is name Colon and wasn’t as we all think from Genova in Italy but from Cuba in Portugal and that the reason he named the biggest island in the Caribbean’s: Cuba!
It’s spoken with very slow and didactic voices, it’s very explanatory, and boredom is indeed present, I wondered how Oliveira find money to make films…
But the expected revelation and beauty were also there, the old woman reciting the poem of the statue of liberty which says that all the oppressed of the word are welcome there, the way she sang with her light and beautiful voice weighted by time and life experiment was very moving. And this presence of old Manoel de Oliveira so young at heart full of passion and joyful as a Buddha was also beautiful and enlightening.
So yes I got bored, but yes too I enjoyed it.
Français
Manoël de Oliveira est, maintenant que Julien Duvivier est décédé, le plus vieux cinéaste au monde. Il a commencé sa carrière dans le muet. Une si grande longévité est non seulement étonnante, mais revêt beaucoup de mystère. Loin d’avoir vu tous ces films, j’ai voulu voir celui-là après avoir vu la bande annonce où une vieille femme demandait à son vieux mari joué par Oliveira lui-même, s’il l’aimait encore. Cette scène intime a frappé mon imaginaire, je me suis dit que ce film allait m’apprendre quelque chose, révéler quelque chose de profondément humain qui n’avait pas été vu précédemment au cinéma. Je n’étais pas dupe de la proportion d’ennui que j’allais rencontrer. Tous les films portugais que j’ai vus portaient une certaine lenteur qui confère souvent à l’ennui. Mais l’ennui comme je l’ai lu dans le papier de je ne sais quel critique peut être un état méditatif intéressant au cinéma. Un jour je chercherais à développer cette théorie que j’ai, que chaque nationalité cinématographique a son propre rythme, le rythme standard étant, bien entendu, devenu le rythme américain. La question du rythme et de la gestion du temps est de toute façon centrale au cinéma.
Donc ce film est un musée dans lequel on est guidé par Manuel, jeune étudiant portugais qui émigre aux USA, nous le voyons vieillir, se marier etc, mais toutes ces phases de sa vie sont marquées par des explications sur la conquête du monde par les Portugais et la fierté que les Portugais devraient retirer de ce fait qu’ils ont été des aventuriers hors pair. La théorie du film et apparemment du livre serait que Colomb au lieu d’être génois comme on le pense, s’appellerait Colon et serait né à Cuba au Portugal et c’est pourquoi il aurait nommé la plus grande île des Antilles, comment ? et bien Cuba !
Le phrasé est très lent, didactique, c’est très explicatif, et l’ennui est bien au rendez-vous, et je me suis demandé comment Oliveira faisait pour trouver de l’argent pour réaliser ses films…Mais la beauté et révélation attendue étaient aussi présentes avec ce rapport entre la vieille femme et sa voix extrêmement touchante récitant le poème de la statue de la liberté qu’il fut un temps accueillait tous les opprimés du monde. Et puis cette présence du plus vieux cinéaste du monde qui comme un vieux bouddha semble emplie de joie est extrêmement inspirante ! Oui je me suis ennuyée, mais aussi oui j’ai aimé.
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