Friday 22 October 2010

Rue Cases-Nègres / Sugar Cane Alley



THE ENGLISH VERSION FOLLOWS THE FRENCH ONE
De l'histoire de l'esclavage et de la Martinique, j'avoue connaître assez peu de choses, et en regardant Rue Cases-Nègres pour la première fois à l'age que j'ai, je me suis trouvée dans la position de celle qui découvre.
J'ai donc fait connaissance avec le récit de Joseph Zobel, un grand classique de la littérature antillaise que je meure, maintenant, d'envie de découvrir (toutes les suggestions sont les bienvenues), et avec la Martinique que je n'imaginais pas aussi profondément habitée par l'esprit de l'Afrique.
Ce film démontre que l'Histoire est d'une certaine façon toujours (hélas) d'actualité: ce sont toujours les békés qui possèdent les terres et les capitaux.

Rue Cases-Nègres de Euzhan Palcy est répertorié comme un classique du film sur l'enfance. Je ne suis pas étonnée d'apprendre que sa réalisatrice a été encouragée par François Truffaut car il y a dans la direction des enfants quelque chose qui rappelle dans sa sauvagerie magnifique L'Argent de Poche .
L'histoire:
Dans les années 1930 José (Garry Cadenat) vit avec sa grand mère (Darling Légitimus, grand-mère de Pascal Légitimus) dans une baraque de la rue cases-nègres à la Martinique. M'man Tine, comme tous les adultes de la rue, se casse le dos toute la journée pour récolter les cannes à sucres et être payée une misère. Elle refuse que José devienne lui aussi de la main d'oeuvre bon marché et fait, sans se désespérer, tout ce qu'elle peut pour qu'il puisse continuer à aller à l'école.
José reçoit une double éducation, celle de l'enseignement de la troisième république et celle du vieux monsieur Médouse qui lui transmet la fierté de sa couleur de peau, la sagesse du monde et l'idée de l'Afrique.
Ce film bien que construit simplement est d'une luminosité splendide. Des sujets très graves et complexes y sont traités de manière accessible: l'exploitation, le racisme, le déni de soi, et la mort; mais sans didactisme, sans moralisme. C'est un hymne à la vie, à la positivité et à la joie. C'est un film malgré les sujets difficiles qu'il traite profondément optimiste.
Les acteurs y sont magnifiques.
Carlotta vient de le ressortir en dvd remastérisé, la copie est parfaite et les bonus superbes. A ne pas rater et à transmettre.
Si vous êtes intéressé par d'autres films ayant pour moteur la lutte contre le racisme, cinétrafic a composé une liste donc voici l'URL: http://www.cinetrafic.fr/liste-film/2869/1/autour-du-racisme-en-france


Of the History of slavery and Martinique, I admit knowing very few things, and watching for the first time Sugar Cane Alley, I put myself in the position of the one who discovers and have been very happy to be in this position.
So I discovered the story of Joseph Zobel which is a great classic of Antilles literature( that I now die to know more of) and I also got a clearer idea of the soul of Martinique that I didn't imagine so inhabited by the spirit of Africa. This film also echoes with Martinique's recent history of revolts: the békés are still holding all the land and money there!

Sugar Cane Alley by Euzha Palcy is considered as a classic film on childhood. I wasn't surprised to learn that she was encouraged by François Truffaut. The way the children are directed certainly reminds of the wild luminosity of Small Change and the Wild Child.
The story:
In the 1930's José (Garry Cadenat) lives with his grand mother (Darling Légitimus) in a wooden hut in the Sugar Cane alley, Martinique. M'man Tine like all the other adults breaks her back all day long working in the sugar cane fields and being paid almost nothing. She refuses this future for José, and does everything to make sure that he'll go on going to school.
José receives a double education, first the one from the third republic school and the one that the old Mr Médouse give him: the ancesters'voice, the pride of his colour, the wisdom of life and the idea of Africa.
If the film is simply constructed, and quite approachable for children (from ten I would say) it is luminously splendid. Very grave and complex matters are treated simply and clearly like exploitation, racism , denial of oneself and death, without heavy didactism and moralism.
This film is a life anthem. Through grief and difficulties it drives positivity.
The actors are shining.
I strongly recommend this film both for educational purposes and the enjoyment of cinema!

2 comments:

ryann said...

bonne critique merci d'être venue sur mon blog

Val said...

merci d'être passée chez moi :)

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