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Tuesday, 8 March 2011

CinéNordica jour 4: Varg Veum et Troll Hunter


La spécificité du cinéma nordique quand elle est là, tient pour moi dans son imagination. J'ai dit spécificité, je voulais dire fantaisie, son facteur X, sa touche en plus. Il s'agit là d'un perception toute personnelle, mais n'est-il pas vrai que les classique nordiques les Dreyer, les Bergman, flirtent souvent avec un fantastique réaliste(ou pas), des fantômes, des miracles? La littérature nordique n'est elle pas pleine de contes, de légendes?( Andersen, Karen Blixen, Selma Lagerlof, Ibsen...)

Dans le blog du jour 3 sur La Faim je m'étonnais du sens de l'humour que je n'avais pas soupçonné en lisant le pitch, et hier en voyant Troll Hunter je me suis dit que c'est cet esprit que j'attendais depuis le début du festival. L'esprit de folie et d'absurde que mettait le Lars Von Trier des débuts dans L'Hôpital et ses Fantômes dont je révère l'originalité.


CinéNordica jour 4

Varg Veum, la belle dormi cent ans de Erik Richter Strand

Avec son physique de Thorgal blond, le beau Trond Espen Seim pourrait bien hanter mes nuits, il joue le rôle d'un détective privé dont la spécialité est de retrouver les mineurs. Son nom Veum, Varg Veum, signifie le loup dans le sanctuaire, autrement dit le banni... Bon personnellement il m'avait suffi de cette petite explication pour avoir envie de voir le film... mais voilà, ce que j'ai vu n'est pas un film, mais un téléfilm, un épisode de série. Certes il se passent à Bergen en Norvège, mais si le paysage change, Varg Veum rentre dans la catégorie série policière européenne, ou se battent en duel sur nos télés les séries allemandes et française. 3 ou 4 twists dans le scénario, des personnages de bourgeois pervertis... Bon en gros un Derrick sexy, contemporain et plus dynamique, mais rien qui change qui bouleverse notre perception du monde.

Je profite de cette occasion pour parler des séries policière en général, des experts... Je suis une vraie consommatrice de littérature policière ( classique) ( à part les Ellroy ou Tony Hillerman pendant les vacances je lis peu de « polar contemporains ») et je déteste les histoires à twist, parce qu'à chaque retournements on s'éloigne de la réalité. J'aime les Simenon qui dans un style extraordinairement fluide peignent la société avec des histoires simples. Depuis ma lecture l'été dernier de Homicide de David Simon, une enquête d'une année à suivre les détectives de la criminelle à Baltimore, j'ai envie de voir des séries qui reviendrait au réel et aux fondamentaux, au lieu d'être seulement des exercices d'écriture scénaristiques où le mystère est épaissi artificiellement pour vous tenir en haleine. La vie est pourtant déjà bien assez complexe et je pense que si personnellement j'aime les énigmes policière c'est parce qu'elle enquête sur la nature de l'humain.



Troll Hunter de André Ovredal

Mocumentaire filmé à la manière du Projet Blair Witch, de Cloverfield,ou dans la culture Franco-belge C'est arrivé près de chez vous, Troll Hunter est malin, potache, rythmé et très drôle, il a très certainement un gros potentiel à devenir culte!

Un groupe d'étudiants mène l'enquête, caméra à l'épaule sur un mystérieux chasseur d'ours. Hans, se révèle en fait être chasseur de trolls. Comment les trolls existent? Mais oui et le gouvernement norvégien le cache. Hans est censé garder le secret mais il aimerait que sa convention collective soit renégociée car dixit il fait un boulot de merde!

On apprend donc que les trolls vivent jusqu'à 1500 ans, qu'ils ne fixent pas la vitamine D comme les humains ce qui fait qu'à la lumière du jour ils se transforment en pierres ou éclatent. « Et leur QI? » demande Thomas l'interviewer « Au sous-sol » répond Hans, et là il raconte qu'il a vu un troll essayer de manger sa propre queue.

Troll Hunter est un road movie qui parcourt les superbes paysages des fjords norvégiens. Et les images sont souvent à couper le souffle. Ce film est assez malin pour utiliser les absurdités de la réalité: une ligne haute tension qui ne va nulle part pour démontrer l'existence des trolls... Mon côté athée anar adore que les trolls sentent la chrétienté et s'y attaque... Hans pour faire une prise de sang à l'une de ces créatures verse littéralement du sang de chrétien. Voilà un film inventif, extrêmement drôle comme on aimerait en voir plus!


Sunday, 6 March 2011

CinéNordica jour 3 : La Faim de Henning Carlsen

CinéNordica Troisième jour
La Faim est le film que je désirais le plus voir de tout le festival.

Parce que Knut Hamsun est peu lu, et parce que Charles Bukowski le cite très souvent comme son auteur préféré. Parce que mon ami, Guillaume Falourd ( qui mérite autant que d'autres son évocation dans ce blog) m'a appris que Miller (Henry, le hardcore comme dit Gainsbourg ( à qui je peux moi aussi rendre hommage)) était aussi un fan. Mathématiquement et pragmatiquement, si deux auteurs qui sont ou ont été importants dans mon développement en tant que personne le révèrent, il est temps que je m'y mette!

Encore une fois l'adaptation littéraire a pour but, pour moi, non pas de remplacer le livre mais d'en être le teaser!

Je n'ai donc pas pris le risque de lire le livre quelques jours à peine avant la projection: un seul des deux formats aurait survécu.

Je pardonne aux deux danois qui ont passé la séance à parler, le fait de m'avoir déconcentré. Apparemment cette attitude est culturelle.

J'ai été véritablement impressionnée par Kafka lorsque j'ai lu sa nouvelle Un Artiste de la Faim. La faim est pour un être humain une expérience quotidienne mais rare sont ceux, du moins en occident, qui ont eu à en souffrir, à craindre d'en mourir. Le héros, écrivain miséreux, n'a non seulement pas un sou, mais il essaye de maintenir les apparences. Il ne demande pas, ne supplie pas, il doit trouver du travail malgré ses forces déclinantes et il se permet même de rêver à l'amour.


Majoritairement filmé en extérieurs le film est naturellement lumineux et vivant. Alors qu'il s'agit d'un film « historique » il est filmé comme le serait une oeuvre contemporaine et l'auteur ne s'attarde pas sur les détails de la vie quotidienne comme sur des bizarreries du passé, et ça j'aime! Se nourrir est un besoin primaire du corps, centrer un roman ou un film sur un besoin primaire cela signifie aussi, aller à l'essentiel ne plus s'attacher au superficiel.

La difficulté de l'adaptation est donc de créer l'identification puisque la faim n'est pas visuelle.

Bien entendu sur ce type de sujet un film ne peut pas avoir la même force qu'un roman. Recréer les hallucinations de la faim cela voudra dire faire un choix technique qui sera toujours moins fort que celui de la projection de l'esprit. Mais Per Oscarsson parfois bouffon parfois extraordinairement touchant porte son personnage avec assez de grâce pour que notre estomac se sente solidaire et glougloute péniblement dans le silence de la salle.


J'ai été étonnée par l'humour et la fantaisie du personnage principal, je m'attendais vraiment à voir un drame. L'absurdité de son besoin de s'accrocher aux apparences et à la bourgeoisie m'a fait pensé au Tchitchikhov des Âmes Mortes de Gogol.


La Faim est le seul film que j'ai vu aujourd'hui à CinéNordica, je n'ai pas pu résister à l'appel du soleil. Reste deux jours …


Note: Le film était diffusé en numérique ( argh) il n'existe qu'une seule copie 35 mm qui est apparemment dans un sale état ( et pourtant le film n'est pas si vieux (1966)) ça serait bien qu'elle soit restaurée, non?


Saturday, 5 March 2011

CinéNordica et le poltergeist bergmanien


Ecrivant en état migraineux, je vous prie d'avance de bien vouloir excuser toute bizarrerie linguistique qui pourrait apparaître dans ce blog.

Aurore de www.cineaster.net croisée aujourd'hui à la sortie de Reposer sous la Mer, m'a demandée si le film Finlandais était la cause de mon état. Je tiens à innocenter le cinéma nordique qui n'a rien à voir avec l'état de vasoconstriction de mon cerveau.


Problèmes de projection deuxième épisode, ou comment la pellicule brûla sous nos yeux

On dirait que le destin désire me donner une leçon, me prouver que ma croisade perdue d'avance contre le numérique est idiote. Mais je ne fléchirais pas!

Pendant Reposer sous la Mer, l'image s'est coincée dans le projecteur et sous les yeux du public elle a commencé à se dégrader, à prendre feu. Je n'ai pas eu le temps de prendre une photo. C'est très bergmanien comme image, souvenez-vous dans Persona. Me vient une théorie: le fantôme de Bergman serait-il présent à CinéNordica et n'essaierait-il pas de transformer des films normaux en films d'avant-garde malgré eux?

Personnellement je ne suis pas du tout outrée par ces accidents, ils me fascinent, dans le sens où l'erreur crée l'anecdote et crée le récit.

Les films


Terriblement heureux de Henrik Ruben Genz


Cet opus raconte l'histoire d'un flic envoyé dans le fin fond du Danemark après une dangereuse perte de contrôle de soi. Ce lieu c'est un peu le far west danois, le shérif doit s'imposer, et seule compte la loi du plus fort.

Avec cette histoire adaptée d'un roman, le réalisateur aurait pu faire une fable sur la justice, mais finalement l'histoire reste au seul niveau du divertissement. Comme un téléfilm de France 3 qui aurait remplacé les bons sentiments par de la cruauté.


À la pause j'avais vraiment besoin d'un café mais il n'y en avait nulle part j'ai donc opté pour les réglisses salés... C'est le genre de goût étrange que j'aime assez...


Reposer sous la Mer de Lenka Hellstadt


Ida Dalh est maghrébine d'origine, mais finlandaise de culture. Elle a été adoptée lorsqu'elle avait trois ans, par une syndicaliste communiste célibataire: Kati. Elle n'arrive pas à trouver du travail et se remet d'une dépression nerveuse. Alors que sa mère ne trouve pas le moyen de lui apprendre qu'elle est cardiaque et risque de mourir bientôt. Ida décide d'aller vivre à Berlin.

Voici un film « coming of age », Ida va apprendre à vivre sa vie en Allemagne. Chose très étrange pour nous français, Ida trouve les allemands trop émotionnels et chaleureux et ça la fait flipper. Selon Ville, son professeur de plongée sous-marine, homosexuel la vie en Finlande c'est ne rien dire pendant 40 ans et monter se pendre au grenier... Sympa !

je n'ai pas été touchée par ce film à part par le personnage de la mère (Marja Packalen) qui est très émouvante. Ida reste froide et pour un film qui s'appelle « reposer sous le mer » et bien tout reste vraiment à la surface et les personnages n'arrivent pas à sortir de leur statut de clichés. Bref un autre film qui entre pour moi dans la catégorie téléfilm du samedi soir sur France 3.


Et j'ai hâte demain de voir à 15h La Faim adapté du roman de Hamsun.

Tuesday, 15 February 2011

Ciné Nordica


Un court blog pour vous signaler le très intéressant festival Ciné Nordica qui aura lieu du 4 au 8 mars 2011 au cinéma du Panthéon.

Dans une atmosphère chaleureuse et cinéphile, le programme riche en découvertes et raretés de Ciné Nordica 2011 proposera de découvrir de nombreux longs métrages nordique (danois, finlandais, islandais, suédois et norvégiens), dont certains sont inédits en France, et de rencontrer leurs réalisateurs.
Le programme

Http://www.cinenordica.com

J'y serais et je vous en rendrais compte
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