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Monday, 10 September 2012

The We and the I, Michel Gondry


 The English Version follows the French one!
La projection avait lieu dans le cadre de la soirée de lancement des pépites du cinéma, un festival  de cinéma passionnant que Michel Gondry soutient et c'était donc la raison de sa présence vendredi 7 septembre à la Courneuve!
La Projection 
Quand Emilie, ma pote peintre, m'a textée me proposant d'aller voir une avant-première de The We and the I je n'ai pas hésité un instant pour dire oui. D'abord parce que je suis toujours extrêmement curieuse des nouvelles oeuvres de Michel Gondry et particulièrement les moins commerciales, ensuite parce que j'avais juste très envie de voir ce film. Donc je ne me suis pas refroidie quand j'ai su que la projection serait à La Courneuve, me disant que c'était logique d'aller en banlieue parisienne pour aller voir un film sur des jeunes du Bronx.
À l'entrée du ciné, c'était le Bronx, enfin le bazar, une bande de jeunes voulait participer à la séance et la responsable leur a dit d'un air déçu «Pour une fois que vous voulez venir voir des films chez nous y a pas de place!» et eux « Mais on est chez nous ici!». Ce cinéma, l'étoile, n'est pas un îlot dans la banlieue et il essaye d'attirer les jeunes du quartier.
Donc on est installées dans la salle, et Gondry arrive pour présenter le film. Pas du tout le Gondry des interviews que j'ai vues et lues, il était déjanté et ludique, expliquait qu'il avait insisté pour que le film sorte en avant-première extra-muros et que c'est aussi difficile de sortir de Paris que d'y entrer. Tout son discours était justement tourné vers ces lascars qui avaient voulu entrer (et qui étaient disséminés dans la salle), c'est pour leur montrer le film à eux qu'il est venu à La Courneuve. Et en même temps il essayait d'affirmer sa street-credibility en rappelant que c'est lui qui avait fait le clip de IAM Je danse le mia, qu'il venait lui aussi de la banlieue, certes la banlieue moquette mais que son groupe Oui Oui en rapport avec NTM 93 s'était surnommé ETM 78 (encule ta mère)! C'était très drôle et rafraichissant de l'écouter partir dans tous les sens sans la moindre censure ni dans le vocabulaire ni dans les idées! Quand j'ai appris via the Playlist que son prochain film avait au casting Tautou, Duris et Elmaleh, j'ai été très déçue, et justement Gondry a alors perdu pas mal de sa crédibilité pour moi, qui fut rétablie vendredi par un magnifique et poétique «ils me font chier les couilles ».


Le film:
Un sound system sous forme de bus roule dans les rues de New York. C'est le dernier jour de classe, les élèves sortent, et vont à l'épicerie d'à côté récupérer leurs portables qu'ils ont mis en consigne pour un dollar la journée. Térésa avec une perruque blonde sur la tête attend. Le bus arrive et les gamins montent dedans, prennent leur place pour jouer leur rôle dans le théâtre de leur vie. The We and the I observe les adolescents et la grande différence qu'il y a entre leur comportement en groupe et en tant qu'individu (ce qui explique le titre). Le trajet est assez long pour qu'on ait le temps d'approfondir, et de dépasser la première impression. Pour toute personne prenant les transports en commun le chahut des adolescents, leurs incivilités, sont un spectacle quotidien qu'on a jamais l'occasion d'approfondir. On n'a rarement l'opportunité de dépasser le dérangement occasionné par cette jeunesse pleine d'énergie. Et là Gondry nous donne accès à cette richesse. Il nous donne une nouvelle grille de lecture pour aborder le réel.
Dans la première partie « the bullies » j'ai pensé aux Mauvaises Fréquentations de Jean Eustache, et à ces jeunes hommes qui n'arrivant pas à se canaliser faisaient souffrir quelqu'un qu'ils auraient pu aimer, comme ça par maladresse. J'ai retrouvé entre les jeunes-hommes en manque d'amour des années 60 et ces adolescents du Bronx, le même genre de cruauté qui bien qu'il me mette mal à l'aise fait partie d'un réel rarement dépeint au cinéma.
ça n'est pas des personnages que Michel Gondry nous permet ici de découvrir grâce à cette unité de temps et d'action (qu'est le bus), mais de vrais personnes. Comme dans L'épine dans le coeur, il laisse la place à tout, quitte à risquer de perdre un peu la rythmique idéale d'une fiction. Cette façon qu'il a de tout inclure de l'humain dans ses films, la réalité, les fantasmes, les rêves, les côtés obscurs, et les lumineux, me passionne. Il s'agit d'un film qui créé un écrin pour permettre à des jeunes de raconter leurs histoires et leur réalité.
C'est dixit Gondry la vision des ateliers de la Cité de Dieu qui lui a donné l'idée, de lui aussi créer des ateliers à The Point (un centre social dédié à la créativité dans le Bronx) et pendant 3 ans il a travaillé avec ces jeunes, il les a écouté s'exprimer.
The We and the I est un film puissant, une enquête pratiquement sociologique sur la jeunesse des quartier défavorisés.
Ce que Michel Gondry fait avec la fabrique des films amateurs ( qui fait en ce moment le tour du monde), et ses films moins commerciaux, est pour moi, ce que le cinéma contemporain devrait être: décrire la vraie vie comme elle est, avec ses incohérences de scénario, son manque de rythme, et devrait laisser à ceux qui sont condamné au silence dans les médias, l'opportunité de s'exprimer. The We and the I est pour moi jusqu'à maintenant l'oeuvre la plus forte de Gondry, il faut absolument aller le voir!


The screening:
When my friend Emilie who's a painter, asked me by text if I wanted to see The We and the I, I immediately said YES. First because I am always extremely curious about Michel Gondry's new opuses especially the less commercials, and then I really wanted to see this film. So it didn't scare we away when she told me that the projection would be in a hot suburb, I thought it was logical for a film shot in the Bronx to be shown in a generally feared suburb.
At the entrance of the movie house the organisation was slightly shambolic, youth wanted to see the film without invitation, and the lady at the desk said disappointedly « For once that you're interested about what is going on here, we're fully booked » and the kids with all the attitude they had « But that's our home! ». This cinema in the middle of a difficult neighbourhood, is not an island and tries to attract the inhabitants in its walls.
So we went into the room, installed ourselves, and then Michel Gondry showed up to present film. I didn't know for sure that he would come, Emilie kept me in the dark. He was not at all the Gondry I am used to in interviews (very calm and put together): he was extremely enthusiastic, joyful and crazy. He explained that he wanted to present the film outside of Paris, in the suburbs. In France poor people live in the suburbs while in USA they live inside the cities centers but they have the same difficulties to access culture, social status... He was very pedagogic to explain who he was to those kids who eventually joined the audience. 
To affirm his street credibility he reminded them that he's the one who did IAM's video clip of Je danse le MIA (French Hip Hop), that he also comes from the suburbs, even though his was a quiet one, but that his band OUI OUI to answer to NTM 93 ( hip hop band, NTM means Fuck Your Mum, 93 is the number of the district they come from) they called themselves ETM 78 ( Fuck your mum in the ass) 78 is for Versailles.
That was fun and refreshing to hear an uncensored speech! When I learned through the playlist that Gondry was shooting L'Ecume des jours with Audrey Tautou, Gad Elmaleh and Romain Duris ( Bankable but boring actors) I was very disappointed, and doubted his artistic credibility but Friday he said ( literal translation) « They're shitting my balls». Sorry for those shocked by strong language!

The film:
A small sound-system bus is travelling into the street of New York. That's the last day of school, the pupils are leaving, and they're going to check out their mobile phone that were kept in the local grocery shop for one dollar a day. Teresa wearing a blond wig waits for the bus. Then it arrives and the kid take their places in it to play their parts in the theatre of life. 
The We and the I observes the difference between the teenagers social and intimate behaviour (that's where the title comes from). The bus'route is long enough for us to really get to know all of them and surpass the first impression. Everyone who has taken public transportation has been a witness to groups of teenagers misbehaving, that is, I would say, a show that we can witness every week day, but we never get to find out more about them when they act like clichés with attitude. And that's what Gondry did, he gave us access to the persons not the parts, and this way gave us a new way of perceiving what is going on in life.
This film is fantastic and rich, I could not start to describe all the wonders in it and the reason why it is so interesting is that we're not confronted to characters, the kids are not professional actors, they are not playing parts, they are being themselves and telling their own story. Gondry met the kids, in a social centre named The Point which gives them the opportunity to make art, and also learn activism. He listened to their stories and worked three years with them. Like in The Thorn in the Heart, Gondry does not fear to show the good and bad sides of his characters, he takes everything from reality and does not try to bend life to the structure of a film.
What Michel Gondry is doing with the amateur film factory (which is travelling all around the world), and his non commercial films is to me, what cinema should really be about: depicting real life as it is, with its script incoherences, its lack of rhythm, and let those who never have the opportunity, express themselves. The We and the I is to me until now the strongest work of Gondry, it's an absolute must seen!

Saturday, 16 June 2012

L'ÉPINE DANS LE COEUR/THE THORN IN THE HEART MICHEL GONDRY


ENGLISH VERSION FOLLOWS THE FRENCH ONE
 Si je vois tous les films de Michel Gondry je ne les aime pas également, j'ai déjà oublié Green Hornet, je n'avais pas aimé Human Nature, mais J'avais été extrêmement touchée par la science des rêves pour moi ce film disait quelque chose de nouveau sur la réalité et sur notre perception du monde.... Je me passionne pour sa démarche expérimentale son envie d'essayer toujours des choses nouvelles, ne jamais refaire deux fois la même chose ce qui pourrait aussi être mon credo. Comme beaucoup je ne me suis pas inscrite assez tôt à son expo au centre Pompidou (il aurait fallu s'y inscrire mille ans avant), et j'ai hâte de voir the We and the I. Disons que je ne m'intéresse à son côté bricolo que quand celui-ci dépasse une démarche esthétique et est véhicule d'un nouveau langage convecteur de nouvelles émotions. Toujours passionnée par le travail sur l'intime et les connections familiales il me fallait voir l'épine dans le coeur.
L'épine dans le coeur raconte, souvent à la première personne, le parcours de Suzette Gondry (tante de l'auteur) qui fut des années 50 à 90 institutrice dans les Cévennes et souvent dans des villages perdus dans les montagnes. Le film commence par un diner familiale où tout le monde est à table serré dans une petite cuisine et où Suzette raconte les larmes aux yeux de rire une anecdote sur son défunt mari Jean-Guy. Puis elle reprend le chemin de l'école et nous montre ce qu'était les conditions de travail des jeunes institutrices dans ces écoles à classe unique perdues dans des bleds paumés et sans voiture. Suzette revoit ses anciens élèves mais bien vite au concept simple de la vie d'une institutrice de campagne dans les Cévennes se mêlent les complexes plus flous de l'intime et de la famille, l'histoire de la mort de jean Guy et de l'homosexualité malheureuse et non assumée de Jean Yves le fils de Suzette. Cette incommunicabilité entre eux faites de trop de souffrances et d'à priori qui fait qu'il se feront toujours mal l'un à l'autre.
L'épine dans le coeur clarifie l'idée très simple que la vie est plus complexe à réduire en film que les idées qu'on a sur elle. Suzette est un personnage intense elle est douce, aimable et ouverte mais aussi incroyablement dure parfois. Elle le dit que c'est son côté cévenole le « je dois » qui la force parfois à faire des choses qu'elle déteste faire. Le plus impressionnant, et, pardon, terrifiant est lorsqu'elle est restée deux jours seule et volets clôts avec son mari décédé parce que sa petite fille passait le bac et qu'elle ne voulait pas qu'elle le rate.

Très émouvant et généreux ce documentaire, histoire d'une famille particulière, fais écho et nous rappelle l'histoire de nos familles, les distinctions entre la vie privée et la vie publique, les secrets et les non-dits qui bouffent et détruisent les individus, et les liens haine/amour entre des gens qui ont été condamnés à vivre ensemble par le hasard.



If I watch all of Michel Gondry's films, I don't like them all, I've already forgotten Green Hornet, and didn't like his first opus: Human Nature, but I was extremely touched by The science of sleep which, for me, said something new about reality and our perception of it.... I am passionate about his experimental approach to things, the way he always tries something new, and never do the same thing twice (which could also be my motto). I can't wait for the We and the I to be released though I am really not excited about his project with Audrey Boring Tautou.
Let's say that I am more interested in what he wants to convey through in his DIY system than the DIY system by itself, when he creates a new language for more complex emotions I am all ears when it's only to please hipsters or to entertain I am usually bored.
Always interested by the work on family and intimacy I had to watch The Thorn in the Heart.

The Thorn in The Heart tells, most of the time at the first person, the story of Suzette Gondry ( Michel's aunt) who has been a school teacher from the nineteen fifties to the nineteen nineties, she worked most of the time in small villages lost in the Cévennes mountains. The film starts by a family dinner where everyone is squeezed up in a small kitchen, and Suzette tells an hilarious anecdote about her late husband Jean-Guy. Then she takes back the path to school and shows us what were the work conditions of a school teacher in the fifties in the countryside, being in charge of a unique class with children from 5 to 14, how it felt to be cut from the outside world without a car because they didn't have enough money to have one, and to be a soldier of the education and the republic. Suzette meets her old students... but very soon is added to the very simple and interesting concept of retracing a school teacher's life the more complicated vagaries of life, and the more blurry concepts of intimacy and family: the story of Jean-Guy's death, the depression of Jean-Yves ( Suzette's son) and his unhappy homosexuality. The relationship between the son and his mother fuelled with regrets, temper and bad memories, their enormous difficulties to trust each other are the thorn in the heart.
This film clarifies the very simple idea that life can't entirely fit into a film while the ideas we have on how life should be often do. Like Michel Gondry we are shocked to discover Suzette's hard side, She can be extremely tough, that is what she calls her cévenol side. She's often lead more by « I must » than her real desires. When her husband died she stayed with him two days in the dark to be sure that her grand-daughter finished her exams.
The Thorn in The Heart is very moving, it's the story of a specific family, but it's easy to recognise our own families traits, often this film reminded me of the secrets and scars of my own family saga ( I'll be curious to hear a non European perception of this documentary so don't hesitate to comment below).

Sunday, 2 November 2008

Tokyo by/de Michel Gondry, Leos Carax and Joon Ho Bong

                       
English
If we have a look on the films that have been successful recently, what do we find: biopic, adaptations, super heroes stories… where are the imagination opuses?
In Japan!
The best horror movies come from there (they’re unexpected and terrifying and don’t follow the Robert McKee rules!) All the production from the mangas to the amines is full of creation; ideas and concepts that look new and exciting compared to all the mannerism, biopic, and adaptations… all the lack of daring of the western cinema industry.
From this assertion I will save my darling Wes Anderson and Michel Gondry!
Good for me, Gondry is the filmmaker of our first short, which was inspired by a graphic novel:
                    
Interior design
This is the story of a couple which moves to Tokyo, and who’s squatting a high school’s friend ‘s apartment! They go through a sort of audition to get a job in wrapping presents, but only the man gets the job. This scene is a beautiful homage to Truffaut’s Stolen Kisses where Antoine Doisnel was as gifted (it’s irony!) as the girl, but got the gig! Jobless, she spends her days visiting minuscule apartment almost as big as their blue prints, but she feels useless, and start to turn into… I won’t spoil the story. I am just going to say that this short is brilliant, imaginative, creative, balanced, and very inspiring!

Leos Carax
Merde
Strangely, I don’t know Leos Carax’s work very well, so I wasn’t one of those who were eagerly expecting his new opus. This is the story of a strange creature, which was released by Tokyo’s sewers and acts in the eeriest ways. He’s dirty and sensual, and the city is clean, he eats money and flowers, and licks young girls’ armpit!
His visit in the city’s sewers literally brings back the Japanese subconscient on the surface, bringing back world war two’s grenades, he throw them behind his shoulders and thus kill tons of people without giving a shit.
Very quickly one gets fascinated by this strange figure called Merde (shit) that at the beginning seemed over the top and too dramatic. Denis Lavant is an extraordinary actor who almost doesn’t seem human. Of the three shorts, this one is my favourite as it opened a door in my imagination , and this is by this door that Merde escaped, with his amazing poetic vision, hatred for humans, and his love of life.


Joon Ho Bong
Tokyo Shaking
This third short is more classic, well executed, and takes less risks than the two others, he lacks of sense of humour, and second-degree reading. The story is beautiful, it’s the one of being who by fear, need and desire for harmony, stay at home, and stop living their life. But the too sentimentalist way it’s treated makes it slightly (I said slightly) cheesy!

Français
Si on prend les films commerciaux qui se sont tournés dans les dix dernières années, on a des adaptations, de plus en plus de biopics, les mises en scènes de super heros… Mais où sont les œuvres d’imagination ? Au Japon ! Les meilleurs films d’horreurs (parce que les plus terrifiants et surprenants viennent de ce pays qui ne suit pas les regles scénaristique de Robert Mc Kee) et toute la production d’animés et de mangas est ce qu’il y a de plus excitant au monde en matière de récits ( cf. mon article sur la série xxxholic !) ! En occident, on a des biopics… Postmodernisme et maniérisme et qui je sauve dans tout ça : Gondry ou Wes Anderson (parce que son postmodernisme se limite à la Déco, et que son œuvre dans son ensemble me touche très profondément)!
Ça tombe bien Michel Gondry est l’auteur du premier de nos courts-métrages, inspiré d’une bande dessinée.
                     
Interior Design
Voici l’histoire d’un couple qui s’installe à Tokyo et qui en attendant de trouver un appartement pour eux, squatte celui d’une amie. Le couple passe une sorte d’audition pour un job d’emballage de paquet cadeau, et seul le jeune homme est choisi. Cette scène est un très joli clin d’œil à Baisers volés dans lequel Antoine Doisnel est aussi peu doué que la jeune femme mais décroche le job ! Sans travail, elle passe ses journées à visiter des appartements minuscules, ou à sauver la mise à son petit ami, mais elle se sent inutile et finie par… Je n’en dirais pas plus à part qu’un fantastique poétique et quotidien s’insinue, et que ce petit film est un bijou d’équilibre d’écriture et qu’il est très inspirant.

Leos Carax
Merde
Étrangement, je connais peu Carax, alors je n’attendais pas, comme beaucoup, son retour avec impatience. Voici l’histoire d’un être étrange qui sort des égouts de Tokyo et se livre à des pratiques (elles aussi) étranges et anarchistes qui choquent, voir traumatisent les tokyoïtes. Il est sale et sensuel, la ville est proprissime ; il mange l’argent et les fleurs, lèche les jeunes filles... Sa visite des égouts de la ville devient une exploration de l’inconscient japonais, qu’il remonte à la surface en faisant exploser les grenades de la seconde guerre mondiale, les balançant derrière son épaule se fichant pas mal des conséquences.( Je n’ai pas pu m’empêcher de penser au long-métrage animé Jin Roh, en voyant les égouts militarisés de Tokyo)
Très rapidement j’ai été fascinée par le personnage de Denis Lavant : Monsieur Merde, bien qu’au début, il m’ait semblé artificiel et clownesque. Denis Lavant est un acteur extraordinaire qui paraît plus dionysiaque qu’humain.
Des trois courts-métrages, celui-ci est mon préféré par la porte qu’il a ouverte dans mon imagination et par laquelle s’est enfuie Merde avec sa misanthropie, sa vision poétique du monde et son amour de la vie.
( Question : comment se fait-il qu’en si peu de temps, le cinéma mette en prison, au Japon, les acteurs français ? ici Lavant et dans Inju Benoît Magimel, cette mode me fascine, si vous avez d’autres exemples, merci de me les faire partager !)
Tokyo Shaking
Joon ho bong:

 
Ce troisième court est beaucoup plus classique, léché et prend moins de risques que les deux autres. L’histoire en est assez belle, c’est celle de ces êtres qui par peur du monde, besoin et désir d’harmonie finissent par s’enfermer chez eux et ne plus sortir, mais la manière sentimentale dont elle est traitée la rend légèrement trop sirupeuse.
                        

Tuesday, 25 March 2008

Be Kind Rewind , Michel Gondry

First something I want to say about this blog: it won't stay bilingual as it is, I will soon create another blog on this same profile where I will put all the entries in French, this also mean that they won't be translations of the English part anymore. So when it will be done, if you want to compare how I think in French and in English you'll have to go on my profile and check the other blog. But it's not done yet!

I won't tell you the story in case you haven't heard it, because it spoiled a bit of my pleasure to know it all!
So let's say that Moss Def work in a video club, his slightly dumb friend (Jack Black) visits him all the time, and the owner is an old man, they only have VHS, the building is threatening to fall apart,and is supposed to be the place where Fats waller was born!
                               
As I said my pleasure was slightly spoiled by the fact that I knew the story and was expecting the key moments. But I really enjoyed this film. Because it's bloody creative, and I strongly beleive that people can be saved just if they start to create. It reminded me when I was a kid and created shows for my family with my sisters and cousins, or when later I played with dad's camera to make stupid parodies of I don't know what. The kind of energy you invest in that make it fun even for the one watching!
                          
The enjoyement of this film also come from a very post modern humour, of recognising what is copied , or what is recreated and by adding a private joke humour like when they film the ugly "ghost" in the library to do ghostbusters. But the fact that you'll laugh more if you know what they're talking about also makes the possibility like in the last Gondry The Science of sleep of seeing two different films weither you have your nerdy 80's blockbusters knowledge or weither you don't have a clue about it!

                                     
This film has many layers, because it also speaks of Jazz, and the perpetual reinvention of the jazz legends (after all the only important thing is the music,isn't it? )

                            
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