English
If we have a look on the films that have been successful recently, what do we find: biopic, adaptations, super heroes stories… where are the imagination opuses?
In Japan!
The best horror movies come from there (they’re unexpected and terrifying and don’t follow the Robert McKee rules!) All the production from the mangas to the amines is full of creation; ideas and concepts that look new and exciting compared to all the mannerism, biopic, and adaptations… all the lack of daring of the western cinema industry.
From this assertion I will save my darling Wes Anderson and Michel Gondry!
Good for me, Gondry is the filmmaker of our first short, which was inspired by a graphic novel:
Interior design
This is the story of a couple which moves to Tokyo, and who’s squatting a high school’s friend ‘s apartment! They go through a sort of audition to get a job in wrapping presents, but only the man gets the job. This scene is a beautiful homage to Truffaut’s Stolen Kisses where Antoine Doisnel was as gifted (it’s irony!) as the girl, but got the gig! Jobless, she spends her days visiting minuscule apartment almost as big as their blue prints, but she feels useless, and start to turn into… I won’t spoil the story. I am just going to say that this short is brilliant, imaginative, creative, balanced, and very inspiring!
Leos Carax
Merde
Strangely, I don’t know Leos Carax’s work very well, so I wasn’t one of those who were eagerly expecting his new opus. This is the story of a strange creature, which was released by Tokyo’s sewers and acts in the eeriest ways. He’s dirty and sensual, and the city is clean, he eats money and flowers, and licks young girls’ armpit!
His visit in the city’s sewers literally brings back the Japanese subconscient on the surface, bringing back world war two’s grenades, he throw them behind his shoulders and thus kill tons of people without giving a shit.
Very quickly one gets fascinated by this strange figure called Merde (shit) that at the beginning seemed over the top and too dramatic. Denis Lavant is an extraordinary actor who almost doesn’t seem human. Of the three shorts, this one is my favourite as it opened a door in my imagination , and this is by this door that Merde escaped, with his amazing poetic vision, hatred for humans, and his love of life.
Joon Ho Bong
Tokyo Shaking
This third short is more classic, well executed, and takes less risks than the two others, he lacks of sense of humour, and second-degree reading. The story is beautiful, it’s the one of being who by fear, need and desire for harmony, stay at home, and stop living their life. But the too sentimentalist way it’s treated makes it slightly (I said slightly) cheesy!
Français
Si on prend les films commerciaux qui se sont tournés dans les dix dernières années, on a des adaptations, de plus en plus de biopics, les mises en scènes de super heros… Mais où sont les œuvres d’imagination ? Au Japon ! Les meilleurs films d’horreurs (parce que les plus terrifiants et surprenants viennent de ce pays qui ne suit pas les regles scénaristique de Robert Mc Kee) et toute la production d’animés et de mangas est ce qu’il y a de plus excitant au monde en matière de récits ( cf. mon article sur la série xxxholic !) ! En occident, on a des biopics… Postmodernisme et maniérisme et qui je sauve dans tout ça : Gondry ou Wes Anderson (parce que son postmodernisme se limite à la Déco, et que son œuvre dans son ensemble me touche très profondément)!
Ça tombe bien Michel Gondry est l’auteur du premier de nos courts-métrages, inspiré d’une bande dessinée.
Interior Design
Voici l’histoire d’un couple qui s’installe à Tokyo et qui en attendant de trouver un appartement pour eux, squatte celui d’une amie. Le couple passe une sorte d’audition pour un job d’emballage de paquet cadeau, et seul le jeune homme est choisi. Cette scène est un très joli clin d’œil à Baisers volés dans lequel Antoine Doisnel est aussi peu doué que la jeune femme mais décroche le job ! Sans travail, elle passe ses journées à visiter des appartements minuscules, ou à sauver la mise à son petit ami, mais elle se sent inutile et finie par… Je n’en dirais pas plus à part qu’un fantastique poétique et quotidien s’insinue, et que ce petit film est un bijou d’équilibre d’écriture et qu’il est très inspirant.
Leos Carax
Merde
Étrangement, je connais peu Carax, alors je n’attendais pas, comme beaucoup, son retour avec impatience. Voici l’histoire d’un être étrange qui sort des égouts de Tokyo et se livre à des pratiques (elles aussi) étranges et anarchistes qui choquent, voir traumatisent les tokyoïtes. Il est sale et sensuel, la ville est proprissime ; il mange l’argent et les fleurs, lèche les jeunes filles... Sa visite des égouts de la ville devient une exploration de l’inconscient japonais, qu’il remonte à la surface en faisant exploser les grenades de la seconde guerre mondiale, les balançant derrière son épaule se fichant pas mal des conséquences.( Je n’ai pas pu m’empêcher de penser au long-métrage animé Jin Roh, en voyant les égouts militarisés de Tokyo)
Très rapidement j’ai été fascinée par le personnage de Denis Lavant : Monsieur Merde, bien qu’au début, il m’ait semblé artificiel et clownesque. Denis Lavant est un acteur extraordinaire qui paraît plus dionysiaque qu’humain.
Des trois courts-métrages, celui-ci est mon préféré par la porte qu’il a ouverte dans mon imagination et par laquelle s’est enfuie Merde avec sa misanthropie, sa vision poétique du monde et son amour de la vie.
( Question : comment se fait-il qu’en si peu de temps, le cinéma mette en prison, au Japon, les acteurs français ? ici Lavant et dans Inju Benoît Magimel, cette mode me fascine, si vous avez d’autres exemples, merci de me les faire partager !)
Tokyo Shaking
Joon ho bong:
Ce troisième court est beaucoup plus classique, léché et prend moins de risques que les deux autres. L’histoire en est assez belle, c’est celle de ces êtres qui par peur du monde, besoin et désir d’harmonie finissent par s’enfermer chez eux et ne plus sortir, mais la manière sentimentale dont elle est traitée la rend légèrement trop sirupeuse.
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