Sunday, 4 October 2009

Hotel Woodstock / Taking Woodstock by Ang Lee

La version française se trouve à la suite de la version anglaise

Sons and daughters of babyboomers, for us May 1968 and Woodstock represent the momentums of the sixties revolutions. We all saw the the videos of Jimmy Hendrix massacring his guitar, and Janis Joplin getting concerned about the thousand of people listening to her in the mud. So the event is quite familiar in the mythology of the twentieth century, that makes the angle used by Ang Lee quite interesting. He adapted the event through the point of view of the organisers and locals.
Mostly, human beings are not in advance on their times, rarely they’re synched and most of the time they’re late. Films and fictions mostly focus of those exceptional beings who made History. But when chance and coincidences put ordinary people (does this really exists?) in extraordinary situations. That was the case of Elliot Tiber who for being a good son let his own expectations fly away to help his parents in their rotten motel in the middle of nowhere: Bethel, Woodstock! His mother an Ashkenazi Jew who escape both the Russian pogroms and the Nazis is deeply traumatised and developed a cold, cheap and stubborn attitude. Eli is the president of the local chamber of commerce, and every year he sets a small arts festival in the city, where he play disks after the performances of the local bands. When he learns that the giant festival that was supposed to star Joplin and Hendrix in the village next door is cancelled because the locals are scared of being invaded by hippies, he call the organisers and offers his licence to set this festival.
What’s following is History. During an interview after having smoked MJ, Elliot starts a delirium on Freedom and everyone understands that the festival will be free.
Ang Lee’s directing is really clean, mixing real archives and recreated one. The story is very classically written ,a s an Hollywood script: a main character slightly in the background of the events with strong and complexes supporting characters who follow their own logic till the end. Like in all the good classic American scripts, the events will change the characters and begin to heal their personal wounds.
Woodstock was of course the opposite of the American dream and ideology of the fifties, but somehow with a classic Hollywood script the form tells us that Woodstock became parts of this “dream” as much as a good home. Anyway now 40 years after we all know that the hippie attitude lost its power of contestation. Ang Lee shows us an ameliorated Woodstock with beautiful and fit hippies and no overdoses. But though I had to express those points I experienced a great amount of joy and this film was all in all cathartic: a wonderful experience.

How not to be moved by the fact that so many people responded to a call for peace, and music? How not to be moved by this common desire of looking for happiness far from consumerism? And to understand the world? This film gave me a precious energy that I didn’t have when I entered in the theatre. My favourite’s moments are the Earthlight Players representation, and when Eli takes LSD in the Volkswagen truck with the music of Love (the band)!
Fils et Filles de baby-boomers, pour nous Mai 1968 et Woodstock représentent les summums de la révolte des années soixante. On a tous vu les vidéos de Jimmy Hendrix fracassant sa guitare, Janis Joplin, s’intéressant au sort des milliers de spectateurs venu la voir sous la pluie. Bref l’événement nous est plus que familier, alors la démarche d’Ang Lee , cinéaste flirtant avec tous les genres, d’adapter le livre Taking Woodstock: A True Story of a Riot, a Concert, and a Life de Elliot Tiber, ecrit avec Tom Monte , parlant de l’organisation de l’événement, semblait un angle parfait et nouveau.
La plupart des êtres humains ne sont pas en avance sur leur temps, rarement ils vivent avec leur temps et le plus souvent ils sont en retard. Les films et les fictions se focalisent le plus souvent sur les gens exceptionnels parce que ce sont eux qui font l’histoire. Mais le hasard et les coïncidences mettent parfois des gens ordinaires (est-ce que cela existe vraiment ?) dans des situations extraordinaires. C’est le cas de Elliot Tiber qui pour être un bon fils, a laissé tomber ses espoirs personnels pour aider ses parents à sauver un motel assez pourri dans la bourgade oubliée de Bethel, Woodstock. Sa mère juive ashkénaze rescapée de la Russie des tsars et de l’Europe nazie, est profondément traumatisée, et sa capacité a ressentir et être empathique est minimum. Elle est une espèce de tortionnaire radine en souffrance. Eli est président de la chambre de commerce locale et propose tous les ans un petit festival culturel où les groupes locaux jouent leur musique et où il passe des disques. Lorsqu’il apprend que le festival géant qui devait avoir lieu à quelques kilomètres de son village, est annulé car les locaux ne veulent pas être envahis par les hippies, il propose aux organisateurs d’utiliser son autorisation sur Woodstock.
La suite c’est l’Histoire. Lors d’une interview alors qu’il a fumé du hash, il part dans un délire sur la gratuité et le mot est vite répandu dans toute l’Amérique, que le festival sera gratuit.
La réalisation d’Ang Lee est très léchée, mélangeant les images d’archives et d’archives recréées. L’histoire est très classiquement écrite c’est un scénario Hollywoodien : un personnage principal, en léger recul par rapport aux événements avec des personnages secondaires aux personnalités complexes qui vont jusqu’au bout de la logique de leur personnage. Comme dans tout bon scénario classique américain, les événements transformeront ces personnages et commenceront à les soigner de leurs malaises personnels.
Woodstock pendant au rêve américain consumériste des années 50, devient alors récupéré par la morale américaine. De toute façon avec le recul, et la génération babyboomeuse accédant au pouvoir, la « hippie attitude » a perdu depuis longtemps son pouvoir contestataire. Ang Lee nous présente un Woodstock, d’une certaine façon amélioré. Les hippies (surtout ceux qui se mettent à poil) sont tous beaux, et le pendant négatif du festival (les overdoses… n’est pas montré) Mais si je me devais d’exprimer ce bémol, le film est absolument jouissif et cathartique.
Comment ne pas être ému en effet qu’autant de monde ai répondu à un appel pour la paix et pour changer le monde ? Comment ne pas être ému par ce désir de tous de chercher le bonheur ? Et de comprendre le monde ? Bref ce film m’a donné la pêche ! Et si malgré son utilisation du split screen et sa réalisation soignée je ne le trouve pas révolutionnaire, j’aime l’énergie positive qu’il nous balance à la figure. Mes moments préférés dans la film sont la représentation des Earthlight players, et lorsque Eli prend de l’acide avec en fond musical la musique de Love ! Ce film est un excellent pendant à l’infâme publicité de BMW qui est projetée avant le film (vous savez « La Joie ») en montrant une image réelle et communicative de la joie est du bonheur!
Allez-y !!!







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