La Version française suit.
Stuck in bed with a nasty infectious sore throat, I prefer watching movies instead of sleeping, and yes, that would be wonderful if the feverish rest could also feed the soul. So that's in the burning light of the dieing sun that I discovered the life of Daniel Johnston filmed with talent by Jeff Feuerzeig.
We all remember of the tee-shirt “Hi, how are you?” That Kurt Cobain was constantly wearing, so the drawing of this tee shirt is the work of the indie legend Daniel Johnston.
This man, from childhood had been inhabited by incredibly frenetic creativity not very compatible, alas with everyday life obligations. But even though in his family opinion this delusion of grandeur would lead nowhere, Johnston always found a way to be at the good place at the good time. In 1985 not long after its creation, MTV came to Austin, texas, to make a show about the local scene, and Johnston who has not be chosen, successfully hijacked the show, and played his songs on national TV.This is the story of a man who looks like the lunatic who comes to talk to you and ask weird questions when your depressed. But this man writes music and lyrics that touch people souls.
This documentary uses all the resources Johnston created since childhood to express himself and tell his story the way he sees it: it's audio tapes, films, drawings, animations, comic strips...The artist forged himself as a legend, considered himself as a character, why denying that? His self-obsession, this way of making art out of every events and dramas in his life is integrated in this opus, and the film can from this become an extension of the work of Johnston without judging the pain ,the way he works, made around him, but taking it in consideration.
Daniel Johnston himself is not a very cultivated man, besides his Beatles obsession his knowledge of music and art is slightly limited, and that' s the people around him who relate him to traditions. I particularly like the testimony of Louis Black, the editor of the Austin Chronicle. Johnston came to see him with one of his homemade audiotapes, and that's how he became a fan. Anyway, he explains that one evening he was in bed with pneumonia and a horse fever, and somebody called asking him if he knew Johnston, this one had seriously blown a fuse, and was preaching against Satan splashing water in a river in the bleak of winter. Black has always been touched by these amazing creators that Van Gogh or Artaud were, and he always thought that he wouldn't be the bad guy that gets the artist committed, but he had to do the pedestrian thing, because in reality there was noway he could handle this.People are altogether scared by Johnston's madness ( he provoked a plane accident) and fascinated by his creativity.
This documentary gives hope in the human race, first because things are getting better for Daniel Johnston now, and then because even in this world only focused on economy and money making, there are people who only live to create and they succeed , and receive enough love to go on.
In terms of cinema, the filming, the fidelity to the low fidelity of the tapes and super8 film is superb. The reconstitutions seem real. I find very clever the way the ideas or visions of the witnesses and friends are exploited to bring dynamism to the editing. For example when Kathy McCarty explains that she sees Jeff Tartakof (Johnston's manager) as Danny Rose, the character of devoted agent played by Woody Allen in Broadway Danny Rose. Instead of using an extract to show about which film she's talking about, the director uses a montage of different scenes from the film that shows who Danny Rose is and in what Jeff Tartakof is similar to him.This is the talent of this documentary, to not only tell altogether the life of an exceptional artist who escapes from all movements, but also to integrate and assume the way he works on himself as a fiction, as legend. Also his family and friends are not treated like a bunch of villains and sidekicks, but as talented individual equally fascinating. It is not only a film about a man, but a film about a community.
Coincée au lit avec une sale angine blanche, je préfère regarder des films plutôt que dormir, et oui ça serait tellement formidable si le repos fiévreux pouvait aussi nourrir l'esprit. C'est donc dans la lumière brûlante du soleil couchant que j'ai découvert la vie de Daniel Johnston filmée avec talent par Jeff Feuerzeig.
On se souvient tous du tee-shirt Hi, How are you? que portait Kurt Cobain ,et bien, le dessin sur cet ultra célèbre tee shirt est une oeuvre de la légende Indie Daniel Johnston.
Cet homme dès l'enfance a été habité par une incroyable frénésie créative peu compatible, hélas, avec la vie réelle. Toutes fois alors que rien pour sa famille ne sortirai jamais de cette folie des grandeurs, Johnston a toujours su se trouver au bon endroit au bon moment. En 1985, peu après sa création, MTV vient faire un reportage sur la scène locale de Austin, et Johnston qui n'avait pas été sélectionné, réussit à pirater l'émission et à chanter ses chansons sur une chaine nationale.Voici l'histoire d'un homme qui ressemble au taré qui vient vous aborder pour vous poser des questions bizarres le jour où vous êtes déprimé. Mais cet homme écrit une musique et des paroles qui touchent les gens au plus profond .
Ce documentaire utilise tout ce que Johnston a créé depuis l'enfance pour se raconter: cassettes audio, films, dessins, dessins animés,bandes dessinées... L'artiste s'est forgé une légende, s'est lui-même considéré comme le personnage d'une histoire, pourquoi dénier cela? Son auto obsession, cette façon de faire de tous les éléments de la vie de l'art, sont intégrés dans cet opus, et le film peut dès lors devenir une extension de l'oeuvre de Johnston sans porter de jugement sur la douleur que ce fonctionnement a entrainé chez ses proches, mais en la prenant aussi en compte.
Daniel Johnston lui-même est relativement peu cultivé, il est une grand fan des Beatles,de Casper le gentil fantôme, et de Captain America, et ce sont les gens autour de lui qui le raccorde a une tradition. J'aime particulièrement le témoignage de Louis Black le rédacteur en chef du Austin Chronicle. Johnston était venu le voir dans son bureau avec une de ses cassettes et c'est comme ça que Black est devenu fan. Bref, il explique donc qu'un soir alors qu'il est au lit avec une pneumonie, et une fièvre de cheval, on l'appelle parce que Johnston a sérieusement pété un câble et qu'il est dans un ruisseau à prêcher contre Satan, etc, Black a toujours été touché par les « fous » créatifs et leur pureté comme Van Gogh ou Artaud, et il dit que bien sûre il a toujours pensé que l'internement est un crime contre la créativité, mais que dans la réalité, cette folie est ingérable au quotidien, et que donc il a fait comme tout le monde, et a fait interner Johnston.Les gens sont à la fois effrayés par sa folie (il a provoqué un accident d'avion) et fascinés par sa créativité.
Ce documentaire donne de l'espoir dans l'humanité, d'abord parce que jusqu'ici tout va mieux pour Johnston et que malgré un monde où seule l'économie et la réussite financière semblent compter, des gens qui ne vivent que pour créer arrivent à ne pas être au ban de la société et a finalement recevoir assez d'amour pour continuer.
Cinématographiquement les images, le traitement low fi assumé des cassettes et des films super 8 sont superbes. Les reconstitutions semblent réelles. Je trouve très intelligente la manière dont les idées ou visions des témoins sont utilisées pour dynamiser le doc. Lorsque Kathy McCarty explique qu'elle voit Jeff Tartakov (manager de Johnston) comme Danny Rose le manager qui se donne a cent pour cent pour ses artistes dans le film de Woody Allen Broadway Danny Rose, une série d'extraits du film montre la condition parallèle de Tartakov et de Rose. On ne diffuse pas un extrait, qui ne serait alors là que pour montrer de quel film elle parle, mais plusieurs très courts qui mettent la situation en perspective.
C'est tout le talent de ce documentaire de raconter à la fois la vie d'un artiste exceptionnel qui échappe à tous mouvements, mais aussi d'intégrer et d'assumer la façon dont il se travaille comme une fiction, une légende. Son entourage n'est pas traité comme un assemblage de monstres ou de faire-valoir mais comme des individus talentueux à leur manière et tous passionnants.Ce film n'est pas seulement l'histoire d'un homme mais celle de toute famille artistique qui participe et repend son talent.
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