Friday, 15 February 2008

Capitaine Achab by/de Philippe Ramos

                         
English:
The first shot: Do you know Courbet’s painting: the origin of the world?
This one is supposed to be dead but the heart is still beating, so the first note of this film that determines it, and determines this imaginary biography of an imaginary character, sings: SENSUALITY.
Philippe Ramos took a few clues on Achab’s private life and from them imagined his past (like taking the leaves to go back to the roots):
A locket with a woman’s name in it (Louise)
A bible with some blood on it
He then created a very ingenious past, crowded with imaginary America, paintings, Night of the Hunter, gangsters, holy bible (Achab reads Achab story, Jonas and the whale…)
Each important character of Achab’s life tells the story of when they were in charge with him. Were they in charge?


The father (Jean-François Stevenin) fall in love with a woman of the woods (Louise of the locket) instead of taking care of his son, how, in this relation between Louise and the father , not to see an echo of last year’s Pascale Ferran Lady Chatterley?
More than Achab’s story, it’s turning into a picaresque novel, and the main subject becomes Women’s desire.
This film starts very fresh and light, and as we get closer to Melville’s story turn theatrical.
It’s sensual, ingenious, funny and beautiful but I wasn’t touched, moved or fascinated. I would have loved an exploration of Achab’s passion for the ocean, and a treatment on how he feels about his body. At the end it’s all too imaginary like a great kid story (with sex), but some connections with the tragedy of a man would have been great. Nevertheless I recommend this film.

              

Français:
Le premier plan: connaissez-vous la peinture de Courbet l’Origine du Monde ?
Celle-ci est supposée être morte, mais le cœur bat toujours. Donc la première note de ce film, celle qui le détermine et détermine cette biographie imaginaire d’un personnage imaginaire est la SENSUALITE.
Philippe Ramos a pris les quelques indices sur la vie privée d’Achab, s’en est servi de graines pour laisser pousser (à l’envers) l’arbre de cette fiction :
-Un médaillon, avec dedans un prénom de femme (Louise)
-Une bible tâchée de sang
De là il a inventé un passé ingénieux, inspiré d’idées de l’Amérique, de peintures, de la Nuit du Chasseur, de la bible (Achab lit l’histoire du roi Achab, de Jonas et de la baleine…), des bandits de grand chemin…

                

Chaque personnage important de la vie d’Achab raconte ce qui s’est passé quand ils l’avaient à leur charge, à leur charge? Pas vraiment…
Le père (Jean François Stévenin que j’adore) tombe amoureux d’une femme des bois (charmant parallèle dans l’épisode bucolique avec Lady Chatterley de Pascale Ferran), c’est la fameuse Louise du médaillon.
Cette histoire, plus qu’une biographie imaginaire ressemble à un récit picaresque dont le sujet principal plus qu’Achab devient les femmes et leur désir. (Pas de problème c’est bien un film français !)

Ce film commence de façon très libre puis se rigidifie jusqu’à devenir théâtral lorsqu’on se rapproche de l’histoire originale de Melville.
C’est sensuel, ingénieux, drôle et beau, mais je n’ai pas été touchée, émue ou fascinée. J’aurais aimé que la passion d’Achab pour l’océan soit explorée, ainsi que son rapport avec son corps mutilé. Au bout du compte, c’est un peu trop imaginaire (pour adultes) il y a trop de distance entre nous et Achab. Néanmoins je recommande ce film.

               

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