English:
Julie lost her husband and daughter in a car crash, she has survived. When she wakes up, she tries to kill herself but can’t. She chooses to deny, making her past disappear and reduce her life to nothing. “Because if there is nothing you can’t suffer…”!
This film was released a long time ago (on my life’s scale) and I have pushed the occasion to see it. I didn’t even know what it was about. I remember seeing extracts and thought that they were extremely beautiful, I couldn’t tell from them what the story was about. It’s also true that I have to be in the mood to watch a Kieslowski. He’s a real director, taking all the paths that cinema gives you, like a combination of many arts, plus the psychoanalytic and politic possibilities that this medium purvey. But some extremely beautiful films of Kieslowski like No End are completely hopeless and free from any sense of humour, and also cruelty which is to me a dark sense of humour.
In Blue, there’s a glimpse of humour with the cruelty with which he tortures Binoche's character forcing her to get out of her shell. I am thinking of the fact that Binoche who lost her daughter, asks to move into a childless building, but a family of mice occupies her cupboard, and she practically killed the mouse babies. When to escape from this view she’s in the swimming pool, her neighbour joins her and promise to get rid of the mice corpses. But as she escaped one danger of confrontation, as her friend goes, the swimming pool is filled with little girls with white bathing suits!
I love the way music is read, like letters in classic movies, the finger follow the notes and we hear the music.
It’s a very simple and classic story filmed with maestria, to tell the truth it’s been a long time that I haven’t seen someone playing with the palette of cinematographic expression like that. It seems like it’s made for cinema student to work on their film analysis. The rhythmic is also fascinating; black can happen in the middle of a conversation without significating the end of the scene, it’s more like a musical pause.
This film is very symbolic, and I could spend hours detailing it, but it’s also moving, even if quite cold and stiff like Binoche can be.
Français
Julie a perdu son mari et sa fille dans un accident de voiture, elle seule a survécu. Lorsqu’elle se réveille, elle tente de se tuer, mais ne peut pas. Elle choisit donc de dénier, de faire disparaître son passé, de réduire sa vie à néant. « Parce que s’il n’y a rien il ne peut pas y avoir de souffrance. »
Ce film est sorti il y a longtemps (du moins à l’échelle de ma vie), et j’ai toujours repoussé l’occasion de le voir. Je me souviens des extraits visionnés par-ci par-là et de les avoir trouvés très beaux, sans faire le lien avec aucune histoire. C’est vrai aussi que j’ai besoin d’avoir envie de voir un Kieslowski. C’est un véritable metteur en scène, il utilise tous les moyens du cinéma, qui peut être au croisement de beaucoup d’arts. Sans compter la psychanalyse et la politique. Mais certains de ses films comme Sans Fin sont complètement désespérés et sont complètement vide de sens de l’humour, et même de cruauté qui est pour moi un certain humour noir.
Dans Bleu, il y a une touche d’humour dans la cruauté avec laquelle il torture le personnage de Juliette Binoche, la forçant à sortir de sa carapace. En effet Binoche a demandé à emménager dans un immeuble sans enfants, mais une famille de souris a envahit son placard, elle se retrouve dans la position d’avoir tué quelques souriceaux et d’être confrontée à la douleur de la mère souris. Pour fuir cette scène elle va à la piscine, où sa voisine la rejoint et lui promet de déblayer les lieux, mais celle-ci à peine partie, qu’une nuée de petites filles envahit la piscine.
J’adore la manière dont la musique est lue comme une lettre dans un film classique. Le doigt suit la partition et l’on entend les sons, la musique, comme si nous étions musiciens.
C’est une histoire très simple et classique, filmée avec maestria, un délice pour étudiants en cinéma tant ce film ce prête à la perfection au jeu de l’analyse filmique. Le rythme du montage est aussi fascinant car parfois le noir apparaît mais ne signifie pas la fin de la scène, seulement, une pause comme en musique.
Ce film est donc une mine de symboles, jouant avec la palette des sens et des émotions que confère le bleu, mais cela lui donne aussi une certaine rigidité onctueuse, due au jeu janséniste et raide de Binoche.
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