ENGLISH VERSION FOLLOWS THE FRENCH ONE
Si je vois tous les
films de Michel Gondry je ne les aime pas également, j'ai
déjà oublié Green Hornet, je n'avais pas aimé Human
Nature, mais J'avais été extrêmement touchée par la
science des rêves pour moi ce film disait quelque chose de
nouveau sur la réalité et sur notre perception du monde.... Je me
passionne pour sa démarche expérimentale son envie d'essayer
toujours des choses nouvelles, ne jamais refaire deux fois la même
chose ce qui pourrait aussi être mon credo. Comme beaucoup je ne me
suis pas inscrite assez tôt à son expo au centre Pompidou (il
aurait fallu s'y inscrire mille ans avant), et j'ai hâte de voir the
We and the I. Disons que je ne m'intéresse à son côté
bricolo que quand celui-ci dépasse une démarche esthétique et est
véhicule d'un nouveau langage convecteur de nouvelles émotions.
Toujours passionnée par le travail sur l'intime et les connections
familiales il me fallait voir l'épine dans le coeur.
L'épine dans le
coeur raconte, souvent à la première personne, le parcours
de Suzette Gondry (tante de l'auteur) qui fut des années
50 à 90 institutrice dans les Cévennes et souvent dans des villages
perdus dans les montagnes. Le film commence par un diner
familiale où tout le monde est à table serré dans une petite
cuisine et où Suzette raconte les larmes aux yeux de rire une
anecdote sur son défunt mari Jean-Guy. Puis elle reprend le chemin
de l'école et nous montre ce qu'était les conditions de travail des
jeunes institutrices dans ces écoles à classe unique perdues dans
des bleds paumés et sans voiture. Suzette revoit ses anciens élèves
mais bien vite au concept simple de la vie d'une institutrice de
campagne dans les Cévennes se mêlent les complexes plus flous de
l'intime et de la famille, l'histoire de la mort de jean Guy et de
l'homosexualité malheureuse et non assumée de Jean Yves le fils de
Suzette. Cette incommunicabilité entre eux faites de trop de
souffrances et d'à priori qui fait qu'il se feront toujours mal l'un
à l'autre.
L'épine dans le
coeur clarifie l'idée très simple que la vie est plus
complexe à réduire en film que les idées qu'on a sur elle.
Suzette est un personnage intense elle est douce, aimable et ouverte
mais aussi incroyablement dure parfois. Elle le dit que c'est son
côté cévenole le « je dois » qui la force parfois à
faire des choses qu'elle déteste faire. Le plus impressionnant, et,
pardon, terrifiant est lorsqu'elle est restée deux jours seule et
volets clôts avec son mari décédé parce que sa petite fille
passait le bac et qu'elle ne voulait pas qu'elle le rate.
Très émouvant et
généreux ce documentaire, histoire d'une famille particulière,
fais écho et nous rappelle l'histoire de nos familles, les
distinctions entre la vie privée et la vie publique, les secrets et
les non-dits qui bouffent et détruisent les individus, et les liens
haine/amour entre des gens qui ont été condamnés à vivre ensemble
par le hasard.
If I watch
all of Michel Gondry's films, I don't like them all, I've
already forgotten Green Hornet, and didn't like his
first opus: Human Nature, but I was extremely touched
by The science of sleep which, for me, said something
new about reality and our perception of it.... I am passionate about
his experimental approach to things, the way he always tries
something new, and never do the same thing twice (which could also be
my motto). I can't wait for the We and the I to be
released though I am really not excited about his project with Audrey
Boring Tautou.
Let's say
that I am more interested in what he wants to convey through in his
DIY system than the DIY system by itself, when he creates a new
language for more complex emotions I am all ears when it's only to
please hipsters or to entertain I am usually bored.
Always
interested by the work on family and intimacy I had to watch The
Thorn in the Heart.
The
Thorn in The Heart tells, most of the time at the first
person, the story of Suzette Gondry ( Michel's aunt) who
has been a school teacher from the nineteen fifties to the nineteen
nineties, she worked most of the time in small villages lost in the
Cévennes mountains. The film starts by a family dinner where
everyone is squeezed up in a small kitchen, and Suzette tells an
hilarious anecdote about her late husband Jean-Guy. Then she takes
back the path to school and shows us what were the work conditions of
a school teacher in the fifties in the countryside, being in charge
of a unique class with children from 5 to 14, how it felt to be cut
from the outside world without a car because they didn't have enough
money to have one, and to be a soldier of the education and the
republic. Suzette meets her old students... but very soon is added to
the very simple and interesting concept of retracing a school
teacher's life the more complicated vagaries of life, and the more
blurry concepts of intimacy and family: the story of Jean-Guy's
death, the depression of Jean-Yves ( Suzette's son) and his unhappy
homosexuality. The relationship between the son and his mother
fuelled with regrets, temper and bad memories, their enormous
difficulties to trust each other are the thorn in the heart.
This film
clarifies the very simple idea that life can't entirely fit into a
film while the ideas we have on how life should be often do. Like
Michel Gondry we are shocked to discover Suzette's hard side,
She can be extremely tough, that is what she calls her cévenol side.
She's often lead more by « I must » than her real
desires. When her husband died she stayed with him two days in the
dark to be sure that her grand-daughter finished her exams.
The
Thorn in The Heart is very moving, it's the story of a
specific family, but it's easy to recognise our own families traits,
often this film reminded me of the secrets and scars of my own family
saga ( I'll be curious to hear a non European perception of this
documentary so don't hesitate to comment below).
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