Friday 6 March 2009

The Wrestler de/by Darren Aronofsky

English:
Boxe movies are always more or less stories of grandeur and decadence, and of course one thought one would know exactly everything that was going to happen, but one was surprised and had to hide her nervous sobs when the light came back in the cinema (good that I saw this one on my own!!!)
When I observed the crowd for this film: fifty something teachers, quiet bourgeoisie, I thought that there was a misunderstanding and I was right, the woman next to me was traumatised as if the blood was spreading over her face, or as if she was getting tortured, she was so hysterical that it made me laught. I thought: Blood over Bourgeoisie!

There are so many levels in this film: the body makes it organic, the way it suffers and endures, all that simply for showbusiness is somewhat beautiful and vain (vanitas, vanitum et omnia vanitas), a comparison is made with Jesus and the film by Mel Gibson that I am not interested in, but it made me think of the circus game and gladiators, as if wrestling was a survivance of the circus like crocodile are survivance of dinosaurs!
I love and I am touched by the total inadequacy of Randy to communication and (so called) normal life, because his life is on stage, and his death?
This film is a masterpiece and I am sorry that it didn't get academy awards, I'll see Milk soon, so I'll be able to compare or not!
Français:
Les films, de boxes, de combats, et de combattant, comme les films sur les acteurs ou n'importe quel Biopic sont souvent des histoires de grandeur et decadence. J'allais voir ce film pensant deviner tout ce quil allait arrive, et bien entendu j'avais raison, mais j'avais tort, car rien n'est arrivé de la façon dont je l'imaginais, le personnage n'a pas été trainé dans la boue... et à la fin du film mes yeux encore pleurant et mon corps encore soumis aux sanglots, j'ai quitté la salle un peu plus fragile que je n'y étais entrée (j'étais bien contente d'être allée voir ce film seule pour une fois!)
Justement parlons en du public, je fus très étonné de voir un public de "tes parents ce sera ptêt.." télérama et Gallimard en main, avec disons une cinquantaine bien sonnée et bien embourgeoisée. J'ai pensé à un malentendu. d'ailleurs la preuve, la jeune femme a côté de moi, durant les combats ne cessait de sursauter, de hurler et de se cacher le visage (c'était finalement assez drôle ses réactions). J'ai pensé que mine de rien Mickey Rourke balançait du sang sur la bourgeoisie!
Il y a tellement de niveaux à explorer dans ce film: la presence et la necessité du corps le rend totalement organique, comme si le corps était lui-même la matière du film, la pellicule sur laquelle se grave l'histoire, se tatoue l'histoire !
j'ai pensé que le catch est une sorte de version moderne des jeux du cirque, le peuple ne réclame-t-il pas du sang! Ram se sacrifie à l'autel du public son seul dieu, métaphore puissante du show business et de ce qu'il opère comme transformation, destruction et sublimation de l'être humain! Et Ram veut dire bélier, n'est-il pas une sorte de bouc émissaire que l'on sacrifie pour la catharsis du monde!Pour être un peu cynique en prenant la dimension tragique de ce film et de ma comparaison je dirais que Ram a le syndrome de Dalida, il se peroxyde les cheveux et chante presque qu'il peut "mourir sur scène". Ô combien touchante et magnifique est son inadequation à la vie de tous les jours, mettant en lumière la cruauté et la grisaille dans lesquels on doit se démener lorsqu'on a du mal à être un mouton et se soumettre (est-on alors un bélier? Ne se retrouve-on pas souvent dans ce cas au pilori!!). Ce film est un chef d'oeuvre qui m'a profondément bouleversée, et je ne comprends pas que Mickey Rourke n'ai pas eu l'Oscar, moi je lui donne!!!

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