Saturday, 3 May 2008

Le Grand Alibi by Pascal Bonitzer

English
This is the adaptation of an Agatha Christie’s novel: Eliane (Miou-Miou) organize weekends in her château where people can enjoy the swimming pool and the shooting range. Her husband, senator of the department owns a huge collection of guns and riffles. We meet the characters in medias res; nothing is said about them, the whodunit as every good whodunit is an excuse to get to know them. And Bonitzer being a writer first had the intelligence, pretty rare in French scriptwriting, to be extremely specific about his characters. All of them, besides the Italian actress who’s a walking cliché have depths. But I go on with the plot. We quickly get to understand that Racinian triangular relations unite all the characters; meaning A loves B who’ s in love with C who loves A…. And in the middle of all this love stands Pierre Collier (Lambert Wilson) renowned psychiatrist married to Claire, who’s mistress is Esther (Valeria Bruni-Tedechi) and who’s love of his life is Léa. It’s not very hard to guess that he’ll be the dead man. And though his wife seems at first to be the murderer very soon, we can’t anymore be sure of that.
I really enjoyed this mystery, first because I hadn’t seen on screen Mathieu Demy for years, and he’s an actor that I really enjoy watching, not because he’s the best actor on earth, but because he’s always been like a contemporaneous Antoine Doisnel, never trying to escape a situation, always getting in it, whether it’s clever or not. His character is in love with Esther, who’s in love with… and Marthe is in love with him. He’s a sympathetic alcoholic who regularly lost conscious and forget all what he did. So while being our enquirer, he also thinks that he could be the murderer. He’s deeply amusing because ambiguous and fucked up too. Well he’s a writer who’s been unblocked by the murder.
I have to say that the whole film is very witty, with a great classical rhythm, a good beginning and a cool ending. I’ve always enjoyed Bonitzer’s films though I thought that they could be sometimes quite clumsy, this one is not. I really recommend it. Now you may think that I always recommend the films that I am seeing. But I choose them and most of the time I know what I’ll enjoy!
PS: The French title of Stage fright by Alfred Hitchcock was also Le Grand Alibi, it is amusing to see that Bonitzer is also appearing, like the Master in his own films!

Français
Voici une adaptation d’un roman d’Agatha Christie. Eliane (Miou Miou) organise des week-ends dans son chateau. Ses amis peuvent profiter de la piscine et du stand de tir. Son mari, Pierre Pages (Patrice Arditi), senateur du departement, possède une impressionnante collection d’armes de poing et de fusils.
On découvre les personnages au fur et à mesure, la situation est présentée in medias res, qui est qui, on le découvre au fur et à mesure.Le whodunnit devient alors une excuse pour ce faire plaisir en découvrant une bande d’originaux. Pour une fois, il ne s’agit pas d’une bande de clichés (à part l’actrice italienne). L’écriture de pascal Bonitzer nous présente des personnages qui seraient pour une fois, crédible dans la réalité. Mais je continue avec l’histoire. Donc on découvre assez vite que le schéma des relations, entre les personnages, tient du triangle racinien: A aime B qui aime C qui aime A… Et au milieu de ce schéma se trouve Pierre Collier (Lambert Wilson) époux de Claire (Anne Consigny), amant d’Esther (Valeria Bruni-Tedeschi) et dont l’amour de sa vie Léa, l’actrice italienne reparaît. Pas étonnant qu’il soit le mort! Et bien que sa femme semble coupable en premier lieu, rapidement les choses ne sont plus aussi claires.
J’ai vraiment beaucoup apprécié ce film, surtout à cause de la présence de Mathieu Demy que je n’avais pas vu jouer depuis longtemps. C’est un acteur que j’aime beaucoup, il est un Antoine Doisnel contemporain, qui ne peut s’empêche de sauter dans les situations mystérieuses. Son personnage est amoureux d’Esther qui aime… Et comme il est alcoolique et régulièrement perd la mémoire et la conscience. Il n’est pas sur de ne pas être le meurtrier. C’est donc à travers lui que l’on mène l’enquête. Il est d’autant plus un personnage intéressant que le meurtre lui a débloqué sa peur de la page blanche.
L’entièreté de ce film est spirituelle et drôle, on y parle pour une fois un français contemporain, il n’y a pas de baisse de régime ou de problème de rythme comme souvent dans les comédie françaises et tout cela coule de source comme du parfait classicisme et je le recommande grandement! Et si vous pensez que je recommande toujours les films sur lesquels j’écris c’est parce que je les choisis, j’évite donc d’aller voir ce qui me déplairait.
PS : je note l’évidence du titre qui sonne comme un remake de celui d’Alfred Hitchcock, sans l’être, bien que Bonitzer s’amuse lui aussi à apparaître dans son propre opus.

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