Au café en attendant
d'aller à l'Action Christine voir l'homme des hautes
plaines.
Vu à 13h45 au Reflet
Médicis Quand souffle le vent de Jimmy Murakami
Film d'animation
britannique avec musique de David Bowie et Roger Waters.
Arrive la troisième guerre mondiale, une bombe nucléaire va tomber
sur la Grande Bretagne et un couple de personnes âgées retiré à
la campagne et très british prépare leur abris en suivant à la
lettre une brochure du gouvernement. Ils se rappellent le blitz. Film
charmant de l'understatement. Nos deux vieux n'ont pas vraiment
conscience de l'ampleur de la catastrophe et de leurs corps qui se
détériorent à cause des radiations, ils ressemblent à des
personnages de pièce de Samuel Beckett, à Winnie qui dans Oh
les beaux jours continuait à mener une existence optimiste
enfoncée jusqu'au cou dans une motte de terre. « Always
look on the bright side » Une bombe atomique bouge à
peine leurs habitudes, le film est très poétique et très doux.
C'est mon coup de
foudre du jour sans conteste. La réalisation est un mélange
merveilleux entre animation dessinée à la main, à l'ordinateur,
filmée en décor et avec des objets recréés. Parfois les
personnages s'échappent dans des rêveries et des contemplations,
parfois ils réinventent leurs souvenirs, et se jouent de leur
obsolescence de l'absurdité de cette guerre qu'ils ne comprennent
pas et ne cherchent pas à comprendre. On sent le soin qui a été
donné à cet opus, c'est un petit chef d'oeuvre qu'il faut
absolument aller découvrir au reflet Médicis!
Jimmy Murakami (QUAND SOUFFLE LE VENT, 1986) from Unzéro Films on Vimeo
Jimmy Murakami (QUAND SOUFFLE LE VENT, 1986) from Unzéro Films on Vimeo
Je prends donc un déca
rue Dauphine avant d'aller voir cet homme des hautes plaines à
l'Action Christine.
Dans la queue Western,
il y a principalement des hommes et majoritairement retraités, un
grand père emmène ses trois petits fils qui glaces et crêpes au
nutella attendent sagement dans la queue, j'apprends plus tard que le
cinéma va lui servir de baby-sitter. Dans la salle arrive ensuite un
papa avec deux enfants de moins de 10 ans, ça me fait donc assez
rire quand le film commence et qu'il apparaît avoir été interdit
aux moins de 17 ans à sa sortie aux USA. L'Action Christine est
le seul cinéma ces derniers jours où j'ai vu une copie 35mm, le
seul cinéma où le film commence directement sans les sempiternelles
et stupides pubs. Je me demande pendant combien de temps on
pourra encore venir y voir des classiques. Je n'avais pas
spécialement envie de voir l'Homme des hautes plaines, surtout que
depuis quelques temps je m'intéresse moins à Clint Eastwood, mais
j'avais envie d'aller à l'Action Christine.
L'Homme des hautes
plaines de Clint Eastwood
Suis maintenant au
Saint-André-des-arts pour voir Jitters, donc:
l'Homme des hautes plaines me plairait peut-être plus si
Clint arrêtait de violer les femmes et qu'elles lui disent merci
après! Sans déc! Le film est en fait une sorte de Joueur
de flûte de Hamelin, sauf que les rats sont des bandits, et
que le joueur de flûte joue plutôt très bien du révolver. Le
problème pour les gens de la ville c'est ensuite et pendant
d'ailleurs de se débarrasser du joueur de revolver. Le film est
plutôt maladroit, par lourdeur rhétorique. Eastwood fantôme
vengeur repeint littéralement la ville de Lago couleur de l'enfer et
met en scène la défaite de ses ennemis bourgeois trouillards et
lâches. Je ne pensais pas tomber sur un film aussi macho
testostérone, j'avais mélangé les intitulés je m'attendais à
voir Kirk Douglas, mon problème avec les westerns c'est que je me
mélange entre les titres français et les titres originaux et
finalement j'en arrive à ne plus vraiment savoir ce que j'ai vu,
bref ce Eastwood là mérite quand même bien de se faire oublier!
Attendre le RER aux
Halles, un trompettiste nous fait swinguer et l'ambiance tropical met
les gens de bonne humeur. Je voulais aller à l'UGC ciné cité
voir Starbuck j'ai vu durant ces derniers jours tant de fois la bande
annonce que ma curiosité...enfin... la queue était terrifiante.
Pourquoi la fête du cinéma ne remplit-elle que les UGC?
Notre trompettiste entame l'Hymne à l'amour et voilà que mon
RER se pointe.
Donc la fête du cinéma
2012 a fini pour moi avec Jitters de
Baldvin
Zophoníasson,
film islandais mignon sur la transition de l'adolescence à l'age
adulte. Gabriel rencontre Markus lors d'un séjour linguistique à
Manchester, après une soirée bien arrosée ils s'embrassent, sur
cet épisode Gabriel garde le silence, mais tout le monde perçoit
chez lui un changement pour lequel ils veulent une explication.
Stella vit chez sa grand-mère raciste et paranoïaque, Stella est
mal dans sa peau, et souffre de dépression. La mère de Greta est
trop fétarde et Greta va vivre seule dans une coloc à 16 ans, elle
veut faire la connaissance de son père... les personnages sont tous
très touchants et vivants, ils ne sont pas des clichés d'ados.
C'est
un film charmant qui n'apporte rien à l'art mais fait une belle
coupe en douceur de l'adolescent de 2012 en Islande.
Donc
voilà c'est fini ce petit marathon, j'ai
donc vu 9 films, dépensé en films environ 32 euros en cinéma,
beaucoup plus en boisson et nourriture pour tenir entre les séances,
certes ça me revient plus cher qu'une carte illimité, mais ça a
aussi plus de valeur à mes yeux en tant qu'expérience accumulative,
et en tant que plaisir d'avoir joué le jeu et redécouvert les
petits cinémas du quartier latin et de saint-Germain des prés. Dans
ces cinémas le public est respectueux du film et n'a rien à voir
avec les consommateurs mangeurs de pop corn des Halles. Un ringard
vient de s'assoir à côté de moi j'entends la musique de ses
écouteurs c'est de la vieille disco bien pourrie, je me sauve!
2 comments:
When the wind blows me fait penser au Tombeau des lucioles…
C'est beaucoup moins triste, à cause de l'humour beckettien, et du "à-côté de la plaque" des personnages :)
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