English:
I eventually ended up seeing this film after hearing that it was going to be Joaquin Phoenix last cinema work, and I like the guy since I’ve seen him in Gladiator, we have a little scar in common. Now what decided me was actually when I heard that Isabella Rosselini was in it.
This film starts on a man walking on an endless wooden bridge, at some point he leaves on the floor the burden he was carrying and jump into the water. He stays there a moment, so long that one almost think that this film is a flash forward, after seeing the image of his lost love; he decides to reach the surface again, shout for help, is saved and go on, on his way, wet and burdenless, is this a new beginning, a baptism?
Right away the film is about Leonard Kraditor, that’s the first angle ( a psychological suspense), who is he? What is wrong with him? Is there really something wrong with him? His mother says that she‘s scared that he might have problems again from being bipolar. Is he really sick or just too sensitive and emotional and that’s something society can’t deal with?
He meets his first lover at his parents', she’s Sandra the daughter of his father’s associate, and she wanted to meet him because she saw him invite his mother to dance in their shop.
This is the second angle from this film that fascinates me the "out of frame" what happened out of the frame, the evocation of this life which is never shown but gives reality and texture to the film. The mother, Isabella Rosselini seems to be the main character of this out of frame life, she knows things without any clues of what those things are being given in the film. It’s exactly as if this film had a subconscious and of course the mother would be the biggest part of it.
The second lover is met the day after on the stairways. She‘s the one Leonard will fall in love with right away, though she’s obviously wrong for him.
The whole film is like the bridge that Leonard jumped from, the water is what’s out of the frame, the subconscious, and the bridge which seems very delicate and fragile, that’s our character, and how will he handle things given the fact that he is fragile? But the truth is that the character becomes stronger as the film marches on, maybe the fact that he explored the dark aquatic world gave him the strength to try to be happ, the strength and the seduction.
This film is a melodrama, saved from drama by the character who wants to built his happiness whether this one will be his dream coming true or a sensible love (and sensitive and beautiful too). It seems that now the melodrama characters became the men? I think it is beautiful!
Français :
Au bout du compte j’ai finalement décidé d’aller voir Two Lovers, car ce serait la dernière apparition filmique de Joaquin Phoenix, j’aime beaucoup cet acteur depuis que je l’ai vu dans Gladiator . En fait non, la raison qui m’a poussé à voir ce film c’est la présence d’Isabella Rosselini.
Ce film démarre en suivant la démarche lourde et maladroite d’un homme sur un pont en bois qui semble à la fois fragile et immense (le pont et l'homme!). L’homme s’arrête laisse tomber à terre son fardeau pour se jeter dans l’eau grise. Il reste sous l’eau à s’enfoncer un bon moment si bien qu’on se demande s’il ne s’agit pas d’un flash forward montrant le fin du film, puis apparaît l’image de son amour perdu et il remonte à la surface , crie « à l’aide » est sauvé et reprend son chemin, mais cette fois trempé et sans fardeau. Est-ce un nouveau commencement? un baptême ?
Dès le départ le film et le suspense du film sont Leonard Kraditor, c’est le premier angle : qui est-il? Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez lui ? Y a-t-il quelque chose qui ne tourne pas rond chez lui ? Sa mère évoque sa peur d’un autre épisode bipolaire. Est-il vraiment malade ou bien trop émotionnel et sensible pour la société telle qu’elle est ?
Il rencontre sa première amoureuse chez ses parents, c’est Sandra, la fille de l’associé de son père, elle dit qu’elle a voulu le rencontrer car un jour elle l’a vue inviter sa mère à danser dans la boutique familiale.
Voici le deuxième angle, de ce film qui me fascine: le hors champ, l’évocation de cette vie qui n’est pas raconté en images, ce qu’il y a eu avant… cela donne une dimension extrêmement réelle à cette histoire. La mère, Isabella Rosselini, superbe, semble le personnage principal du hors champ, une relation très forte et instinctive la lie à son fils mais rien de cette relation n’est montré où explicité, et pourtant elle comprend tout. C’est exactement comme si le hors-champ était l’inconscient du film, alors c’est un peu normal qu’une mère y ait la place centrale.
La seconde amoureuse, il la rencontre dans les escaliers, entre lieu par nature subconscient et sexuel. C’est celle dont léonard va tomber amoureux immédiatement, bien qu’elle ne soit pas faite pour lui du tout.
Tout le film est comme le pont dont Léonard a sauté, l’eau gris bleu et calme est le hors champ, le subconscient, et le pont qui semble si délicat et fragile c’est notre personnage, comment va-t-il gérer cette situation ? Pourtant plus on avance dans le film plus il devient fort, comme si sa capacité à reconnaître l’étrange du monde aquatique lui donnait aussi sa force et sa séduction.
Voici donc un mélodrame sauvé du drame par un personnage qui veut construire son bonheur, que ce soit celui dont il rêve ou celui plus raisonnable bien que sensible et beau. Il semble donc maintenant que les personnages des mélodrames soient devenus les hommes ? Je pense que c’est beau !
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