Monday, 25 June 2012

Marathon fête du cinéma Jour #1




Dimanche 24 Juin ( marathon fête du cinéma jour 1)
13h20 cinéma l'arlequin sous la pluie
L'assassin Elio Pietri
Ma che bello Marcello! Ce film le filme sous toutes ses coutures, veut découvrir comme dans un bon Maigret( sans effet et sans twists) la personnalité de son petit escroc de charme, homme à femme, joueur et manipulateur sincère. On voit ses combines, ses petites manipulations, mais peut-il avoir tué son amante, et les flash back qui sont de son point de vue sont ils la réalité? Filmé librement en extérieurs souvent, dans les grands espace de l'Italie antonionienne le film respire et s'amuse de lui-même. Bien sûre le suspense n'est pas tant dans l'enquête que dans le personnalité d'Alfredo qui semble pourtant agir toujours de façon sincère et ouverte. La vibe sixties de ce film le rend plaisir pour les yeux.

La fête du cinéma a surtout un public du troisième age et les salles du sixième sont loin d'être pleines, c'est d'ailleurs probablement un jour comme les autres car lorsqu'on leur présente le ruban qui sert cette année de pass les gens sont étonnés, avec les cartes illimitées plus personne ne joue le jeu de l'enchainement des films jusqu'à tomber par terre, il n'y a que moi et je m'en amuse.
Trois Femmes, Robert Altman au Reflet Médicis rue Champo
J'écris ceci au café, au Danton à côté de l'UGC Danton, à côté discussion intergénérationnelle sur les héros de nos enfances, les Cousteau, Haroun Tazief, la fille parlait d'Adieu Berthe et maintenant l'homme se rappelle qu'il poussait des petits vélos pour simuler le tour de France dans sa chambre.
Donc 3 femmes: très fort et étrange, toujours le suspense sur la nature des personnages.
J'ai mangé un falafel Maoz.
Millie (Shelley Duval) est tout dehors, rien dedans, elle parle et les gens l'ignorent, Willie peint des fresques dans le style bizarre +gréco-romaine et Pinky Rose, gamine, se cherche une identité. L'eau les lie, les piscines, les bains gériatriques, l'aquarium...
je lève le nez, je regarde passer les parapluies.
Puis par le transfert de l'eau et d'une tentative de suicide, le passage par la mort: Pinky devient Millie. Elles se passent les hommes, les identités s'échangent. Magnifiquement joué le film se dérobe à une interprétation fixée, les identités sont fluides et poreuses comme l'eau. La perfection formelle du film, le désir des personnages de s'échapper d'eux-même et le drame de la féminité font que ce film vous colle à la peau. Le silence dans la salle était préhensible et incarné tout le monde retenait son souffle peut-être pour ne pas pleurer. Les images sont splendides, ces espaces déserts de la Californie, et puis j'aime cette idée que la personnalité est quelque chose d'aussi fluctuant que l'eau, pour moi ce film contient beaucoup de personnage de fictions féminins, Carrie bien sûre, comment ne pas penser à elle quand Sissy Spacek est là, mais aussi Lolita, ou Holy Golightly. Dans le cinéma d'aujourd'hui l'histoire est devenue tellement proéminente qu'il faut tout réduire à la logique, et avoir pour tout une explication claire possible, quel dommage, on n'explore donc que très peu la marge de la compréhension... et pourtant ce film reste réel et réaliste et plausible?
Adieu Berthe, Bruno Podalydes( UGC Danton) j'ai twitté #onsaitquandonestdansuncinemaUGC quand tout le monde croque des pop corns, quand il y a toujours quelqu'un qui chuchote, quand les gens ricanent à tout bout de champ, quand on se tape une demi heure de pub.

Suis dans la salle du reflet pour voir Barbara.
Adieu Berthe m'a beaucoup émue, la salle riait et moi je pleurais, je sens toujours plus la tristesse du personnage que son éventuel ridicule. Le film est extrêmement touchant et charmant.
J'ai vraiment ri quand dans les pompes funèbres over design Définitif, le croque mort essayait de mettre en marche un hologramme façon princesse Leïa dans Star Wars, et qu'il n'y arrivait pas. Les bruitages étaient les mêmes que dans la guerre des étoiles, là j'ai commencé à rire.
Le film est souvent joué de façon assez théâtrale et se libère quand on visite la maison de retraite paradisiaque où Berthe a fini ses jours qui serait comme une annexe de la comédie française avec tout ces noms d'auteurs de théâtre sur les murs, les citations, et les vieillards tous magiciens.
J'en ai marre de voir toujours les mêmes bandes annonces, le truc Starbuck « el masturbator » commence sérieusement à me saouler. J'ai un coup de barre est-ce que je remets ça demain?
Donc Adieu Berthe met en parallèle pour Armand (Poda) la mort de sa grand-mère, donc la conscience de sa propre mortalité et son choix de vie continuer avec sa femme ou avec sa maitresse, alors qu'il aime les deux et que les deux l'aiment encore et malgré tout. J'aime beaucoup les croques morts Obsécool qui s'occupent aussi des enterrements des animaux et sont philosophes, quand ils parlent d'Haroun Tazieff et des volcans je comprends enfin la conversation dont j'étais témoin au café. J'aime bien entendu l'idée dans ce film que les conventions amoureuses ou d'enterrements sont toujours à recréer il qu'il n'y a pas de raisons de s'enfermer dans une théâtralité que les autres nous impose parce que «c'est comme ça ».
Et pour la troisième fois la bande annonce de Lola qui elle ne me dérange pas, car j'aime Lola.
Le film commence.

Barbara, Christian Petzold
Quand j'ai pris ma place, j'ai demandé au caissier combien de temps durait le film car il était déjà 22h, il m'a dit 3h40 et j'ai ri « il n'y a que la maman et la putain qui dure 3H40 » quoi a dit l'autre car il n'avait entendu que le mot « putain » , « et Laurence anyways aussi... » moi j'ai répondu avec le sourire, finalement Adieu Berthe m'avait détendue et comme il avait cessé de pleuvoir... « on ira la voir quand même »... j'ai montré mon poignet avec le pass fête du cinéma comme bracelet et j'ai pris ma place pour le quatrième film de l'après-midi à 22h... donc Barbara...
Il devait y avoir une fuite d'eau au reflet, il y avait un goute à goute pendant tout le film.
Barbara est un film très structuré narrativement ce qui serait mon seul reproche car la vie n'est pas aussi bien structurée et que je me méfie des films qui manquent de lignes de fuites et d'un puissant hors champ (j'écris du RER B le type d'en face a enlevé ses chaussures et ça sent un peu la marée)
Mais en dehors de ça le film respire, il est porté, il est comme une pièce avec un timing parfait et des acteurs à leur summum, c'est un bel exemple d'une histoire d'amour et d'application du serment d'Hippocrate, j'aime que le vent le batte et cette présence de la mer qui ne se révèle visuellement qu'à la fin. C'est l'histoire en RDA d'un médecin, Barbara qui a été déclassée et se retrouve à la campagne dans un petit hôpital, tout le monde l'observe, et elle connait le système, elle prépare son échappée, mais elle se laisse peu à peu apprivoiser par le médecin chef de son hôpital... c'est un très bon film.

Conclusion: Il y a longtemps que je n'avais pas fait un marathon cinéma, les salles n'étaient pas pleines à cause de cette majorité de « nouveaux cinéphiles » et leurs cartes illimitées, je n'ai pas de carte illimitée, mais j'ai aimé cette journée malgré la pluie et la tristesse, c'est comme si j'étais entrée dans les rêves des autres, je faisais ça très souvent des marathons de film, avant, je continue donc demain!

1 comment:

Anonymous said...

Je n'ai lu que ton avis sur berthe, et je te rjeoins. Obsécool, Définitif, voilà un film inventif, drôle et triste.
Je reviendrai pr Barbara.

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