Saturday 13 March 2010

The Ghost Writer by Roman Polanski



La Critique en français suit celle en anglais.

The Ghost (Ewan McGregor), professional ghost writer is hired to rewrite the memoirs of an ex resident of the 10 Downing street, Adam Lang (Pierce Brosnan). His predecessor in this task died in strange conditions. It’s cut from the outside world on an island near New York City, and in the tempest of a trial of War Crime that he’ll try to comprehend the reasons that led Adam Lang to politics then almost by inadvertence investigate the death of his predecessor.

The first thing I must write about this film is how much I am amazed by its brilliant casting.
I was more than happy to find Ewan McGregor in a film that I want to see (who remembers how beautiful he was in Greenaway’s Pillow Book?). And to finally admire the fantastic Olivia Williams in a role that let us see (in a film) how talented and extraordinary she is! It was also a remarkable surprise to meet at the cross of the road the actors’ studio veteran Eli Wallach! Polanski, probably because he’s himself an actor, is an amazing actors director and his choice to use a shallow actor like Brosnan to play the shallowness is as good as Altman’s choice to use the boring Richard Gere to play Dr T , a man surrounded by beautiful and colourful women characters.
I love when the hero in a film is a writer, this immediately implies the presence of a secret in the film, the presence of unfilmable thoughts and writings, like a possible extension of the film in our imagination or on paper. A ghost writer is a writer without a subject, a mechanism of writing style and processes, but an empty one. With his condition, the Ghost becomes the perfect portal to fiction as a hero, because he will follow every leads. He doesn’t have a private life and his existence is barely real and thus expendable (in a way). Actually the ghost writer is like an actor, he’s a container that needs to be filled with somebody else’s story. Ewan McGregor considers his conditions with humour and irony. He is the portal of the story, and is conscious enough of story processes and structures not to need long speeches about good and bad deeds, when they present themselves he follows all the leads, and leads us in the story.


This film is brilliant, if the cinematography is beautiful ( this island always in a state of tempest), the actors excellent, t
he script is also brilliantly written, and uses new tricks never seen before in Film Noirs and political fictions ( like being guided by a stuck GPS) which lead us away from the known territories and excite our imagination. Polanski ‘s ironical distance with his characters this time doesn’t deprive the story from being powerful, because this time the subject is the treatment of the story and the characters are well aware of their status of pawns of a fiction about fiction. Of course the subject is a clear echo of the reality of the trial against Tony Blair and the non necessity of a war in Irak, but seeing in this opus another conspiracy theory would be letting aside the main subject of this film which is the ENJOYMENT OF STORYTELLING.



The ghost (Ewan Mcgregor), nègre professionnel de son état est engagé pour réécrire les mémoires d’un ex premier ministre anglais Adam Lang (Pierce Brosnan). L’homme qui le précédait dans cette tâche est mort dans des conditions étranges. C’est coupé du monde, dans une maison d’architecte sur une île au large de New York et dans la tourmente d’un procès pour crime de guerre contre cet ex premier ministre que the Ghost va tenter de comprendre les motivations qui menèrent celui-ci à la politique puis presque par inadvertance mener l’enquête sur la mort de son prédécesseur.




La première chose que je tiens à signaler sur ce film c’est sa brillante distribution ! J’ai été plus qu’heureuse de retrouver Ewan McGregor dans un film que j’ai envie de voir (Qui se souvient à quel point il était magnifique dans The Pillow Book de Peter Greenaway ?) et d’enfin voir la fantastique Olivia Williams dans un rôle qui lui permet (au cinéma) de montrer l’étendue de son talent. Belle surprise de retrouver au détour d’un chemin l’extraordinaire vétéran de l’Actor’s Studio, Eli Wallach ! Polanski probablement parce qu’il est un peu comédien est un formidable directeur d’acteur et son choix est parfait. Prendre un acteur aussi superficiel que Pierce Brosnan pour justement jouer un homme superficiel est aussi génial que lorsque Altman avait pris l’insipide Richard Gere pour jouer Dr T qui par son manque de présence mettait alors en valeur les personnages féminins.
J’aime qu’une histoire ait pour personnage principal un écrivain, cela implique immédiatement l’existence de l’infilmable à l’intérieur du film. Ce genre de héros est automatiquement enrichi d’une pensée qui le rend plus organique et réel sur l’écran, parce que ce qu’il pense titille notre imagination. Le nègre, le ghost writer, c’est l’écrivain qui est le style et la forme mais pas le sujet, un conteneur sans contenant. Il est donc en fait l’équivalent d’un acteur qui prend vie avec le texte d’un autre, lui prend vie avec l’histoire d’un autre. The ghost va donc être ouvert aux aventures, il n’a pas vraiment de vie privée et son existence n’est pas prise en compte par un monde qui fonctionne par la preuve. Ewan McGregor vit sa condition de fantôme avec humour et ironie. Il est le portail de l’histoire et est assez conscient des stratagèmes littéraires et de la structure des récits pour les suivre lorsqu’ils se présentent à lui dans la vie réelle ; et cela sans ce soucier des notions non artistiques de bien et de mal.


Ce film est brillant, si l’image est belle, (cette île toujours en tempête), les acteurs excellents, le scénario est brillamment écrit, il utilise des astuces inédites (comme se laisser guider par un GPS bloqué) .Il nous mène en dehors des sentiers battus et rebattus du film noir ou du film politique. L’habituelle distance ironique de Polanski avec ses personnages n’empêche pas ici le film de fonctionner, car le sujet est dans le traitement et les personnage sont les pions conscient de leur condition d’une fiction sur la fiction. Bien entendu le sujet fait écho au réel avec le procès de Tony Blair, mais y voir une nouvelle théorie du complot serait passer à côté du sujet du film qui est LE PLAISIR DU RECIT.





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5 comments:

Pascale said...

Oui quelle surprise en plus du reste tellement formidable... de retrouver Eli Wallach !!! C'est incroyable qu'il tourne encore.

Unknown said...

chouette point de vue! il se détache assez clairement de la plupart des écrits qui ont pu être fait sur le film...

Mais tout de même, le réduire au seul plaisir du récit c'est aller un peu vite peut être...

Enattendant said...

Tu veux dire que j'aurais dût m'intéresser aussi au côté politique? je m'y connais en construction de récit, beaucoup moins en politique, mais j'avoue être assez allergique en général aux théories du complot. Pendant le visionnage du film j'ai eu franchement peur, que ça ne devienne hyper simpliste , heureusement que non!
Enfin je propose un avis complémentaire donc je ne réduis pas le film, le reste de ce qui est dit est bien entendu valable. je fais juste une proposition suplémentaire qui me paraît importante.
merci pour ton commentaire.

Unknown said...

politique, oui et non,et je ne crois pas qu'une théorie du complot soit un réel sujet pour le film, ou alors ca le desservirait...un petit peu comme ca a desservi Frantic pr moi notamment. disons que c'est un prétexte. et puis dans le cas de Polanski, quant il y a évocation de politique, ou plus simplement d'intégration dans une communauté, c'est assez souvent traduit de façon extrêmement desespérée.
ya plus grande illusion de vie en société chez Polanski.
A mon sens donc, c'est un film très personnel qui fourmille de petits détails extrêmement bien insérés ds la mise en scène...

rien à voir mais, c'est un peu étrange que tu approuves les commentaires pour qu'ils soint publiés non?

Enattendant said...

je préfère comme ça je les lis pour moi toute seule avant de les publier! :D

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