Sunday, 7 November 2010

BASQUIAT, une vie



ENGLISH VERSION FOLLOWS THE FRENCH ONE
A l'occasion de l'exposition sur Jean-Michel Basquiat qui a lieu au musée d'art moderne de la ville de Paris jusqu'au 30 janvier 2011, Arte Editions a sorti le 3 novembre, dans la collection Monographie d'artistes Basquiat, un documentaire de Jean-Michel Vecchiet.
Ce documentaire retrace en 52 minutes rythmées par le jazz, la musique de Gray ( le groupe de Basquiat) et ses incursion de MC, la vie d'artiste de l'homme. Comment il se fit connaître par ses graffitis sous le nom de Samo ( pour same old...) et comment il représentait cette génération d'artistes qui vivait dans un downtown New York rongé par les drogues, l'énergie et la créativité. Pour ceux qui ont comme moi découvert Basquiat à travers la tiède mais esthétique biographie de Schnabel ce documentaire rend la couleur à la couleur et l'énergie à l'énergie. Basquiat n'est plus vu sous un angle bourgeois et morbide, mais par ses pairs qui ont grandi à l'art en même temps que lui. Il est décrit comme l'être unique avec un point de vue unique qu'il était.

Le documentaire commence et fini par l'évocation d'Arthur Rimbaud et il évident que Basquiat fut le Rimbaud du vingtième siècle. En temps que MC ou en tant que Street artist il s'est d'abord exprimé avec les mots. Basquiat est replacé dans le contexte de l'histoire de l'art en tant que premier artiste de couleur noir à devenir célèbre. Et à travers ses oeuvres il a tenté de remettre à leur place ceux qui l'avaient précédés : les grands musiciens de jazz , les athlètes, boxers... tous ceux qui avaient dû entrer par la porte de service alors que lui, eut les honneurs de la couv' du New York Times magazine, des galeries huppées et comme est dit dans le documentaire (avec une référence ironique que vous ne manquerez pas de noter) aux « réceptions de l'ambassadeur ». A travers son amitié avec le peintre africain Ouattara Watts, Vecchiet montre que Basquiat désirait s'imprégner de ses racines africaines et voulait connaître et faire connaître la scène artistique contemporaine africaine.
Si la fulgurance de la carrière de jean-Michel Basquiat l'a probablement détruit, jamais ce documentaire ne le crucifie dans une image morbide de martyr de l'art.
Des pistes de réflexion sont lancées comme cette anatomie Gray (le nom de son groupe) qui lui fut offerte par sa mère à l'age de 7 ans, le choc de la vision de Guernica...
L'usage de la drogue est circonstanciel, Suzanne Mallouk (qui fût sa petite amie) le dit : tout le monde, elle comprise, prenait de la drogue. Si elle pouvait influencer la construction technique de l'oeuvre, elle n'en fût jamais le moteur.
Ce documentaire est filmé un peu comme ces archives super 8 ou super 16 de Warhol ou de Jonas Mekas. La forme s'allie avec le fond. Les murs graffités du downtown, le choix des interviewés, la bande son en font un objet artistique en lui-même riche en idées et qui comme devrait le faire tout bon programme sur l'art nous donne envie de le partager, de regarder le monde et de créer davantage.
Ce documentaire est disponible ici pour 19,90 euros


The big artistic event, this autumn in Paris is the Jean-Michel Basquiat's exhibition at MAM until the 30th of january 2011. To accompany it Arte Editions released the 3rd of november in the collection Monographie d'artistes Basquiat, a documentary by Jean-Michel Vecchiet also available in english.
This documentary rythmed by Jazz, Gray ( Basquiat's band) and his incursions as a MC, describes the artistic life of the man. How he was already famous as a street artist under the name of Samo ( for same old...) and how he also represented a whole generation of artists living in plagued by drugs, energy and creativity Downtown New York. For those like me who discovered Basquiat through the tepid but aesthetic biopic made by Julian Schnabel, this documentary gives back colors to colors and energy to energy. Basquiat is not anymore seen through a bourgeois and morbid point of view but by his pairs who « grew up » in art with him. He's described like the unique being with a unique point of view that he was.

This documentary starts and ends with an evocation of Arthur Rimbaud and it is obvious that Basquiat has been the Rimbaud of the twentieth century. As a MC or as a street artist he was first verbal.
Basquiat is also put back in the context of art history as the first black artist to become famous. And through his opuses he tried to include to the general history the athletes and jazzmen who, before him, had to take the service entrance while he had the honour of New York Times magazine's cover, of the smart galleries and the embassies receptions. Through his friendship with the African painter Ouattara Watts, Vecchiet shows that Basquiat had a strong desire to link his art to Africa, and also to know the African contemporary art scene.
If the impressive speed of his exposure, probably destroyed Jean-Michel Basquiat, this documentary never crucifies him in the image of an art martyr.
Clues are given about the genesis of his art, like this Gray's anatomy( Gray was his band's name) that his mother gave him when he was seven, the shock of meeting Picasso's Guernica...
The use of drugs is incidental, Suzanne Mallouk ( who's been his girlfriend) says it: everyone was taking drugs, including herself. If it could influence his technique it's never been what drove his art.


This documentary is filmed like those 8 or 16 mm archives by Warhol or Mekas. The process is harmonious with the essence. The graphed walls of downtown New York, the choice of the interviewed, and the soundtrack make it an artistic project, rich in ideas and which like all good programs about art gives us the desire to share, watch the world and create more.
This documentary is available here for 19,90 euros

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