Friday 2 December 2011

Deep End, Jerzy Skolimowski, 1970

No need to use Google translation there's an English version following the French one!!!

Cet été, le film de 1970 de Jerzy Skolimowski, Deep End est ressorti sur nos grands écrans, et cet automne, Carlotta nous présente, comme un cadeau de noël parfait pour cinéphiles, les DVD et Bluray de ce chef d'oeuvre.

Premier film britannique d'un réalisateur polonais (qui à l'époque ne parlait pas vraiment la langue de Shakespeare) et filmé à Munich, Deep End est très anglais.

À Londres, pendant les swinging sixties, un adolescent de quinze ans commence son premier travail aux bains publics. La collègue supposée lui apprendre le métier, Susan, est très sexy, et il tombe immédiatement amoureux d'elle.

Ce qui me frappe d'abord en regardant Deep End, c'est la douceur des couleurs et leur intense beauté (due au formidable travail de Charly Steinberger (directeur de la photographie) et des chefs décorateurs Max Ott Jr et Anthony Pratt ). Des jaunes, verts et orange pastel qui semblent répondre aux incroyables bleus et rouges de la photographie de Raoul Coutard dans les films de Godard. Cette oeuvre est d'abord belle, mais je ne parlerais pas de sa beauté si la réalisation n'était pas harmonieuse, et Deep End est léger, lumineux, libre et libéré. L'acteur qui interprête le rôle de Mike (John Moulder-Brown) joue avec grâce et imagination, il est comme un Antoine Doinel qui n'aurait pas encore souffert, et qui ressemblerait physiquement à un jeune David Bowie.

Sa collègue Susan, Sue (Jane Asher) est une femme libérée, elle a un fiancé, mais aussi un amant, et ne se prive pas d'ajouter des hommes à sa liste. Elle ne se sent pas coupable, bien dans sa tête et bien dans son corps, elle parle ouvertement de sexualité.


Le vrai sujet de ce film est la sexualité

Les bains sont le lieu où les gens se sentent libres d'être qui ils sont. Leurs corps ne sont plus prisonniers des vêtements, et derrière les murs protecteurs ils n'ont plus à se soucier du qu'en dira-t-on: le prof de sport ( amant de Sue) balade une troupe de lycéennes excitées comme des puces, qu'il pousse dans la piscine, et auxquelles il tâte les fesses. Une grosse femme ( Diana Dors, qui fut, paraît-il la Marilyn Monroe britannique) utilise pratiquement Mike pour se masturber en se remémorant un match de foot où George Best marqua sept buts...


L'éminence grise de cette histoire est la piscine:

Je ne sais pas vous, mais pour moi les piscines sont des lieux à la fois anxiogènes et fascinants. Pleines ou vides je les trouve toujours très photogéniques. J'ai été très surprise par le ton léger du film dans un tel décor. C'est là où l'ont sait que l'oeuvre n'a pas été crée par un britannique. Si j'aime beaucoup les oeuvres télévisuelles du Royaume Uni, je trouve pratiquement toujours le cinéma anglais démonstratif, technique, pesant et sans grâce: Deep End n'a aucun de ces défauts (il n'a d'ailleurs aucun défauts, ce film est un moment de grâce). Donc j'étais étonnée de rire si librement et que la piscine ne soit cause d'aucunes appréhensions dramatiques. .

La piscine a un pouvoir par elle-même. L'eau est un conducteur électrique et spirituel. On ne sait jamais ce qui se cache dans les profondeurs. C'est sensuel, c'est magique, et dans l'H2O notre perception du monde change. Sous l'eau tout semble sortir d'un rêve...


Deep End est à voir absolument, c'est un film sublime, parfait à tous les niveaux!

À propos du DVD: le film est présenté en VF et VO sous-titrée. En Bonus il y a un making of: Point de Depart: le tournage du film “Deep End” de Jerzy Skolimowski dans lequel s'expriment tous les protagoniste de la création de ce chef d'oeuvre. “deep End: souvenirs des scènes coupées” et la lecture par Etienne Daho de “Deep End”, c'est moi, hommage qu'il rendit au film dans libération.

Je remercie Cinétrafic qui m'a permis de découvrir ce grand film.

Retrouvez sur Cinétrafic la catégorie Film d'amour et bon film!


First British film of a Polish director (who in these days only spoke a few words of Shakespeare's language) and filmed in Munich, Deep End has a very British setting.


In London during the swinging sixties a fifteen years old teenager starts his first job in the public baths. The colleague supposed to teach him the ropes, Susan, is very sexy and he instantly falls in love with her.

The boy being a boy, she enjoys teasing him.

What first amazes me watching Deep End, is the soft use of colours and their intense beauty(this is the fruits of the wonderful work of the cinematographer Charly Steinberger and the art directors Max Ott Jr and Anthony Pratt). Pastels yellows, oranges and greens seem to answer to the wonderful blues and red of Raoul Coutard's cinematography in Godard's film. There's harmony between the cinematography and the filming. Deep End is light, luminous, free and liberated. The young actor playing Michael(John Moulder-Brown) is playful and dancing in the street, acting with grace and imagination, he's like an untraumatised Antoine Doinel, who would look like a young David Bowie.

His colleague Sue, Susan,(Jane Asher) his a free spirit, she has a fiancé, and also a lover (the sport teacher), she could easily add another man to this shortlist, she's not burdened by any guilt, and easily speaks of sexuality.


Because, that's the subject of the film: sexuality

The baths, the swimming pool are the places where people feel free to be who they are, their bodies not being anymore enclosed with clothes: The sport teacher leading a group of excited and giggling teenage girls, don't hesitate groping them. A fat woman (Diana Dors who was apparently the British Marilyn Monroe) uses Mike to excite herself on a George Best football match where he scored seven times...



To me the grey eminence of this story is the pool:

There's something eery about swimming pools, full or empty. I have been very surprised that with this kind of setting the film remained mostly cheerful. You can't know what's going to happen. Deep End, like life do not give you clues of what is to come. I don't know if this feeling about pools is personnal, or shared, but so much water trapped in one place, altogether can lead to leisure or danger. Water is an electrical and spiritual conductor. In this film, it seem to have a power on its own. You never know what's really underneath water, it's sensual, it's magical, and it changes your perception of the world. Underwater everything seems dreamy...



I deeply enjoyed Deep End ( depend?), it's an absolute must see!


1 comment:

M.K. said...

Looks like a good movie!

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...