Friday 5 November 2010

les rêves dansants / Dancing Dreams / Tanz Träume




THE ENGLISH VERSION FOLLOWS THE FRENCH ONE



C'est arrivé, comme ça, il y a quatre jours peut-être: l'automne , le vrai, celui qui rend les arbres jaunes ou flamboyants, comme si un incendie de couleurs ravageait la ville . J'avais oublié à quel point c'est beau l'automne.

Mardi soir, je suis allée voir Les Rêves Dansants, sur le pas de Pina Bausch. Il me semble que j'ai déjà dit dans ce blog tout le bien que je pense de la danse et de ce sous genre du cinéma qu'est le film de danse. J'avais parlé de Step Up 2, si j'ai aussi vu Step Up 3D ( et fini avec un oeil enflé à cause des lunettes de la 3D) je ne l'ai pas critiqué car j'aurais redit les mêmes choses positives que la première fois.

Toujours est-il que même si le film de danse est considéré comme un plaisir coupable et majoritairement féminin, de plus en plus de gens se précipitent pour voir ces films sans être repoussés par un mauvais marketing qui semble plus s'adresser aux adolescents banlieusards fan de hip hop qu'aux jeunes adultes citadins.

La danse révèle, comme la musique, des sentiments indicibles et des secrets qui éclatent au grand jour dans l'émotion de la musicalité. Le corps se libère de la morale et des à priori pour s'exprimer, pour faire passer les ressentis qui ne peuvent pas s'énoncer clairement avec des mots.

La danse est primitive, dans le sens où elle est première, comme une ronde de séduction animale, et l'animalité est le salut et la libération de l'homme qui respire enfin une fois que tout son être s'est exprimé.



Dans le film on ne dit pas, comment vint l'idée de faire danser des adolescents, on ne donne pas les détails de cette démarche, ni ses buts. Et l'on assiste donc aux répétitions, à la transmission de la pièce de Pina Baush, Kontakthof, à ces jeunes. Des adolescents plutôt doux, certains timides et introvertis au départ plutôt que violents et durs. Ils ont tous une certaine candeur et une belle innocence malgré les drâmes que certains ont vécu, malgré la manière dont ils se mettent en scène pour parler de leur vie.


Kontakthof parle des rapports d'amour entre hommes et femmes. La séduction, le désir, la frustration, le manque... et j'ai eu l'impression que la transmission de cette pièce était pour ses ados, un apprentissage de la sensualité, de la compréhension de l'importance de leur corps au delà de la crainte d'être et de se montrer. Ces adolescents avec leur jeune expérience de la vie, vont apprendre à sortir de leur coquille et à se déshabiller. Voir ce film est comme observer la naissance de l'Amour, l'épanouissement d'individu qui dépassent ce qu'on attend d'eux pour remplir d'humanité des costumes qui au départ étaient trop grands pour eux. On leur donne l'opportunité d'être grands et grandioses, de se sublimer et d'être sublimes.



Le film et la pièce sont extrêmement émouvants, notamment les rapports qui s'instituent entre les jeunes et leurs répétitrices Jo et Bénédicte. Elles sont complétement investie par cette transmission et l'amour qu'elles donnent est le moteur de cette ouverture. Il est évident que la pièce devient un élément essentiel de leur construction en tant qu'êtres humains.


Voir Pina Bausch et sa grande maigreur se fasciner devant l'incarnation de sa pièce par ses adolescents si pures, si adultes et sensuels est absolument émouvant. J'ai envie de dire que la danse peut parler à notre âme et permet en acceptant notre animalité, notre corps, d'être des humains.



It happened at once, maybe four days ago: Autumn, the real one which turns the trees in yellow and flamboyant colours, as if the city was continuously burning with passion. I had forgotten that Autumn could be so beautiful.

Tuesday evening, I went to see Dancing Dreams, teenagers perform Kontackhof by Pina bausch. I already expressed, in this same blog, all the good things I think about dance, and this underdog of film genre that is the film about dance. I had positively critiqued Step Up 2, and if since, I've also seen Step Up 3D (and ended up with a puffed eye because of the 3D glasses) I didn't write about it because I would have said the same positive things.
Anyway since Step Up 3D, something is becoming clearer and clearer ( at least in Paris), if the film about dance is still considered by the majority as a guilty pleasure mainly feminine, it attracks more and more patrons which are not repulsed by the awful marketing aimed at hip hop teenagers.
Dance like music reveals unexpressed feelings and secrets which explode in the daylight through the emotion of musicality. The body frees itself from moral and prejudices to express ideas that can't be put into words.

Dance is primitive, in the sense that it was there first, like seduction between birds, and through animality lies the completeness of humans, their liberation in total expression.



In this film nothing is said about how the idea came to make teenagers dance an adult piece, no details are given about the preparation and the goals of this apprenticeship. And we watch the rehearsals, we witness the transmission of Pina Bausch's play Kontakthof to those youngsters.

Those soft adolescents, some shy and introverted more than violent and tough, have a sort of candor and a beautiful innocence despite the dramas they've been through and despite the sometimes too prepared way they present themselves.


Kontakthof speaks about the relations between men and women. Seduction, desire, frustration, withdrawal... and I had the feeling that the transmission of this play was for the teens an apprenticeship of sensuality, of the comprehension of the importance of their body beyond the fear of being and showing oneself as a human being. Those teenagers with their young experience of life will learn to leave their shell behind and undress.
To see this film is like witnessing the birth of Love, the blossoming of individuals who will jut out to fill with humanity suits which at first were too big for them.



The film and the play are extremely moving. Especially the relationship which is established between the kids and their coaches Jo and Benedict. They're completely invested by this transmission, and the love they're given to is the driving force of their blossoming. It is obvious that the play becomes an essential element of their construction as human beings.
To see Pina bausch and her great thinness being fascinated by this incarnation of her play by pure teenagers is very moving. I feel like saying that dance can speak to our soul and permit while accepting our animality, our body, to be humans.


1 comment:

Phil Siné said...

tu parles très bien du film, bravo ! :)

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